Discorde FCC- CACH : Face aux menaces d’affrontements inédits, André Bokundoa de l’ECC évoque l’urgence et la nécessité d’une concertation nationale

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André Bokundoa, Représentant légal de l'Eglise du christ au Congo (ECC), un regroupement des Eglises protestantes, a évoqué samedi 25 janvier à Kinshasa, l’"urgence et la nécessité d’une concertation nationale" en vue de prévenir toute escalade de tensions au sein de la coalition FCC- CACH, au pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC).

 

Lors de son exhortation à la clôture de la semaine dite de l'Unité des chrétiens, à la cathédrale catholique Notre dame du Congo, le pasteur André Bokundoa a prévenu qu’on s’acheminerait vers un affrontement entre les deux partenaires de la coalition.

 

«Eu égard à ce qui se dit dans le milieu socio-politique de notre pays, tout porte à croire qu’il y a des problèmes sérieux devant nous, et que nous allons droit vers des affrontements inédits. Aujourd’hui, je préfère dire : "O peuple congolais, vous feriez mieux de m’écouter […], afin d'éviter ce péril et ce dommage", que de dire un jour, "O peuple congolais, il fallait m’écouter"», prévient-t-il dans son message.

 

Le pasteur protestant rappelle au chef de l’Etat, Felix Tshisekedi, la nécessité de la tenue d’un dialogue national pour discuter, d’après lui, de tous les problèmes que traverse le pays.

 

"Notre responsabilité de pasteur, et de sentinelle pour notre peuple, nous oblige de continuer à rendre attentifs le garant de la nation et de bon fonctionnement des institutions de la République mais aussi tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, de l’urgence et de la nécessité d’une concertation nationale", recommande André Bokundoa.

 

Depuis quelques jours, la tension est perceptible au sein de la coalition FCC-CACH. Indicateurs : des escalades verbales entre les partenaires de CACH de Felix Tshisekedi et ceux du FCC de son prédécesseur Joseph Kabila.

 

Dimanche 19 janvier dernier, à Londres, Félix Tshisekedi a pour la première fois évoqué la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale composée, en majorité, des élus du FCC. La présidente de l'institution, Jeanine Mabunda, proche de Joseph Kabila, l’a menacé à mots couverts de le démettre pour haute trahison.

 

Ivan Kasongo