Le Fonds Monétaire International (FMI) a accepté de procéder à l’octroi d’une facilité de crédit rapide de 368 millions de dollars américains en vue de renforcer les réserves internationales de la Banque Centrale du Congo (BCC). Le vice-gouverneur de la BCC, Jules Bondombe, l’a annoncé au gouvernement lundi 16 décembre au cours de la 14e réunion du conseil des ministres présidée par Félix Tshisekedi. Le N°2 de la Banque centrale était appelé à faire l’état des lieux du programme de référence conclu par lla RDC avec le FMI après les discussions des 05 et 15 novembre dernier, pour la période allant d’octobre 2019 à fin mai 2020.
Selon la nomenclature de cette institution de Bretton woods, la Facilité de crédit rapide permet d'apporter rapidement une aide financière concessionnelle assortie d'une conditionnalité limitée aux pays à faible revenu qui se heurtent à un problème immédiat de balance des paiements.
« La FCR a été créée comme guichet du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Fonds fiduciaire RPC), dans le cadre d'une réforme plus large visant à assouplir le soutien financier du FMI et à mieux l'adapter aux besoins divers des pays à faible revenu, notamment en période de crise. La FRC unifie l’aide d’urgence concessionnelle du FMI et peut être utilisée de façon souple dans un plus grand nombre de circonstances et met davantage l'accent sur les objectifs du pays en matière de croissance et de réduction de la pauvreté », explique le FMI.
Des évaluations périodiques sont prévues au titre d’actions préalables et prioritaires du 05 décembre 2019 au début mai 2020.
A l’issue de la réunion de son Conseil d’Administration prévue au mois de juillet 2020, le FMI statuera sur la mise en œuvre globale du programme de référence, et la possibilité de la conclusion du programme formel triennal avec l’octroi des facilités élargies de crédit.
L’objectif du programme de référence notamment de maintenir et renforcer la stabilité du cadre macroéconomique via l’ajustement budgétaire de l’amélioration du niveau des réserves internationales et d’ améliorer la gouvernance économique et institutionnelle, indispensable pour redorer l’image du pays vis-à-vis des partenaires traditionnels et des potentiels investisseurs. Il vise aussi à accroître les recettes publiques en vue de bannir tout financement monétaire.
Le conseil des ministres a pris acte de ce programme sollicité par la RDC et dont la conclusion passe par l’exécution satisfaisante d’un programme de référence lequel implique le respect des repères quantitatifs et structurels.
Selon les explications de l'institution de Bretton woods, en règle générale, des décaissements directs au titre de la FCR sont possibles au profit des pays membres qui connaissent un besoin immédiat de financement de leur balance des paiements et pour lesquels un programme économique à part entière soit n’est pas nécessaire (par exemple, en raison du caractère provisoire et limité du choc) soit n'est pas réalisable (par exemple, à cause d'un manque de moyens ou de facteurs internes de fragilité).