Dans un communiqué publié ce lundi 16 décembre, la MONUSCO dit travailler à identifier les risques et les personnes à l’intérieur des communautés qui permettent aux massacres de se poursuivre dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Ces opérations sont menées en étroite coordination avec les FARDC et les forces de sécurité congolaises, ajoute le communiqué.
Cette communication intervient après les nouvelles attaques attribuées aux combattants ADF, dans la région de Beni, qui ont fait 22 morts à Ntombi, samedi, et 12 morts à Kamango, la nuit dernière.
« Ces attaques barbares sont orchestrées dans le but de briser la confiance de la population et de discréditer aussi bien les troupes des Forces armées de la République démocratique du Congo, engagées dans la lutte contre les ADF, que la MONUSCO », a souligné Leila Zerrougui, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo et cheffe de la MONUSCO
La MONUSCO condamne la poursuite d’attaques meurtrières contre des civils et annonce qu’à Kamango, « les Casques bleus mènent des patrouilles conjointes avec les militaires congolais alors que des civils se rapprochent du camp des FARDC en quête de protection. La MONUSCO évacue également, vers Beni, six civils blessés dans l’attaque ».
Leila Zerrougui avait rappelé, le 9 décembre, les objectifs de la mission onusienne et les difficultés auxquelles elle fait face.
« On n’est plus la plus grande mission de l’ONU dans le monde. On n’est déjà dépassé par la mission du Mali et celle du Soudan du Sud. Nous sommes donc la troisième alors que nous sommes déployés dans un pays-continent », avait-elle déclaré au micro tendu par ACTUALITE.CD après une réunion avec les leaders de Lamuka.
Ces dernières semaines, la MONUSCO dit avoir intensifié ses activités conjointes avec les FARDC. Elle a aussi déployé un peloton supplémentaire de la Police des Nations Unies, à Beni, en appui du deuxième renfort de 200 policiers congolais arrivés récemment sur place pour sécuriser la ville et ses alentours.