RDC : le FCC exige un calendrier de retrait des troupes de la Monusco

ACTUALITE.CD

André-Alain Atundu, communicateur et cadre du Front Commun pour le Congo (FCC), s’est exprimé, ce jeudi 5 décembre sur la question du départ de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Ce, après la tenue de plusieurs manifestations par les populations originaires des zones affectées par les tueries.

Pour lui, le Gouvernement doit réserver à la population une réponse satisfaisante et adaptée à son cri, celui de voir la Monusco se retirer.

« En tout état de cause, il s'avère désormais impérieux pour le Gouvernement, en urgente concertation avec la Monusco, d'adapter à nos populations traumatisées une réponse satisfaisante et crédible à leur cri de détresse en rendant public un calendrier de retrait des troupes de la Monusco », a dit André Alain Atundu.

Il a expliqué cet état de chose en ces termes :

« La présence permanente de troupes étrangères sur le sol national aboutit généralement à un double malentendu : soit elles sont considérées comme des troupes d'occupation agissant en pays conquis soit elles sont soupçonnées d'être instigatrices de la prolongation de la guerre pour un agenda caché, ceci est vrai en République Démocratique du Congo, mais aussi en Irak, au Mali ou en Afghanistan ».

Et d’ajouter :

« Il apparaît aujourd'hui que la Monusco a tort de n'avoir pas donné une suite appropriée chaque fois que le Président Kabila alors chef de l'État faisait une requête dans ce sens. Il appartient donc au Président Tshisekedi, chef de l'État et commandant suprême de toutes nos forces, de traduire adéquatement cette exigence des populations Congolaises par des actes de souveraineté capables d'apaiser la tension dans les régions du Kivu ».

D’après les statistiques fournies par Kivu Security, un projet commun du Groupe d’Etude du Congo (GEC) et Human Right Watch (HRW), plus de 100 personnes ont été tuées, depuis le 30 octobre, dans la région de Beni. L’armée a lancé en octobre dernier les opérations de grandes envergures contre les mouvements rebelles. Pendant ce temps, les massacres de civils s’accentuent. D’où la colère de la population qui ne jure que par le départ de la MONUSCO qu’elle accuse de passivité face à l’ennemi.

« A nos frères de l'Est injustement privés du fruit de l'alternance pacifique, j'affirme qu'ils ne sont pas seuls. Et jamais ils ne seront abandonnés à leur sort révoltant par la coalition FCC-CACH dont un des membres éminents est à qualité commandant Suprême des FARDC et de la police », a ajouté André Alain Atundu.

Christine Tshibuyi