RDC : Après Beni, vive tension ce mardi à Butembo

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Après les manifestations violentes de Beni et de Goma, lundi, la tension est vive ce mardi à Butembo, dans la même province du Nord-Kivu. Plusieurs mouvements dont la Véranda Mutsanga avaient appelé à une journée ville morte pour protester contre les tueries dans le Grand Nord de la province et exiger le départ de la MONUSCO qu’ils jugent inefficace. Ce matin, plusieurs commerces sont fermés et des jeunes ont dressé des barricades sur certaines artères de la ville. 

Cette journée morte devrait être observée à Beni, à Oicha et à Butembo, indique particulièrement le communiqué de la Véranda Mutsanga. 

« Pour ce mardi, 26/11/2019 pas d'activités sur toute l'étendue des villes de Butembo, Beni et Oicha et dans toutes les localités de Beni-Lubero. Ville morte et sèche, tous nous devons fermer nos boutiques et magasins, pas d'écoles, pas de circulation des motos, des véhicules, incendié les pneus partout dans nos quartiers, implanter des croix comme signe de désaccord avec cette souffrance nous imposée il y a plus de 5 ans. Ce mardi, le monde entier doit savoir que les habitants de Beni-Lubero ne sont pas d'accord avec les massacreurs et leurs complices », dit encore le communiqué.

Lundi, la MONUSCO avait appelé au calme après la mise à sac de sa base, située à Boikene, à Beni, par les manifestants. A ce propos, la Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo, Leila Zerrougui, s’était  rendue, le même lundi 25 novembre, à un Conseil national de sécurité, présidé par le président Félix Tshisekedi, réunissant ministres et membres de l’état-major général.

« Elle a souligné qu’elle comprenait la colère et la frustration de la population après de nouvelles attaques meurtrières perpétrées par les ADF. Elle a néanmoins souligné que s'attaquer aux installations de la Mission et à celles des autorités locales ne fait qu'affaiblir la lutte menée par les Forces armées de la République démocratique du Congo contre les ADF », avait déclaré Mathias Gillmann, porte-parole par intérim de la MONUSCO