Bavures policières à Kinshasa : le RENADHOC recommande “l'assainissement” de la police en vue de restaurer la confiance vis-à-vis de population

Photo ACTUALITE.CD.

A la suite des bavures policières enregistrées ces derniers temps dans la capitale congolaise, le Réseau National des ONG des Droits de l’Homme du Congo (RENADHOC) recommande au président de la République d’opérer des grandes réformes dans le secteur sécuritaire afin de garantir la sécurité de la population. Ces réformes devraient notamment permettre d’assainir la Police nationale Congolaise (PNC), d’après le RENADHOC).

« Que le président de la République, garant de la constitution, puisse procéder illico presto à l’assainissement de la Police Nationale Congolaise, en y extirpant toutes brebis galeuses, tous les délinquants de tous bords, tous les moutons noirs, tous les incompétents, tous les affairistes, … à travers une série de grandes réformes afin que ce service important de l’Etat, garant de la paix sociale, soit à même de répondre avec satisfaction aux attentes de la population. Et que les dernières exécutions sommaires qui ont outré tout citoyen épris de paix et de justice ne se répètent plus », a dit le RENADHOC dans le communiqué signé par son secrétaire exécutif ad intérim, Franck Citende. 

Le RENADHOC rappelle qu’à la suite de ces bavures, la confiance entre la police et la population est au point mort et nécessite d'être restaurée.

« Cependant pour le RENADHOC, la confiance entre la population et la police étant, à ce jour, gravement entamée à la suite de multiples exactions et autres brimades dont la population est victime quasi quotidiennement de la part des éléments de la police, il importe de restaurer très rapidement cette confiance du citoyen envers sa police afin d’éviter que la situation ne dégénère, et que les deux acteurs ne continuent de se regarder en chiens de faïence. Cela implique donc une moralité sans faille de la part des policiers. Les valeurs telles que l’intégrité, la loyauté, la compétence, l’esprit de service, la transparence, le respect de droit et de la personne humaine doivent être de mise et appliquées chaque jour dans l’exercice des fonctions opérationnelles, des fonctions d’encadrement et de direction de la police », ajoute le communiqué.

Le lundi 28 octobre dernier, un policier avait tué par balle un moto-taximan lors d’une altercation au croisement des avenues Kasa-Vubu et Kabinda. Deux jours plus tard, un autre policier, garde du corps du ministre provincial de l’Intérieur, Dolly Makambo, avait lâchement abattu l’administrateur gestionnaire du centre de santé de référence Vijana, dans la commune de Lingwala. Le procès dans cette dernière affaire est en cours au tribunal militaire. 

Thérèse Ntumba