Le chef de la police de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo Kitenge, s’est emporté, vendredi 1er novembre 2019, contre ses troupes auteurs de l’assassinat de trois civils en trois jours dans la capitale.
Pour sa première parade depuis ces incidents meurtriers, le général Kasongo a fait venir l’évangéliste Kabundi Walesa qui a exhorté les policiers au « respect » de leur mission sacrée.
Le prédicateur a prié pour les policiers pour que « le démon de tirer sur la population les libère ». "La sorcellerie est présente au milieu de vous. Le policier qui a tiré a affirmé qu'il ne sait pas comment c'est arrivé", a indiqué le prédicateur, soutenant que c'est de "l'envoûtement". Et de poursuivre : "les forces du mal veulent vous pousser à causer du tort au pays".
Très remonté contre ses éléments, Sylvano Kasongo s'en est pris à leur "mauvaise éducation".
"Un policier doit être patient et pédagogue. Tes premières armes sont tes casques et ton bouclier. Même si on te lance des projectiles, tu dois supporter, c'est notre boulot", a- t- il insisté rappelant que la "riposte doit être proportionnelle à l'attaque". Le gouverneur intérimaire de Kinshasa, Nero Mbungu, et les membres du gouvernement provincial ont pris part à cette parade tenue sur le terrain annexe du stade des Martyrs, dans la commune de Kinshasa.
L’autorité provinciale a exprimé son mécontentement vis-à-vis des policiers basés dans sa juridiction. Il a pesté contre leur « brutalité » et « tracasserie » envers « ceux qui les paient, en réalité ».
Les éléments de la police ont brillé par des bavures ces derniers jours.
Lundi dernier, un policier a tué un conducteur de moto-taxi lors d’une altercation.
Cet incident a été suivi d’un autre : le garde du corps d’un officier qui a pris fuite après avoir ouvert le feu sur un civil.
L’affaire qui a défrayé la chronique est celle du garde du corps du ministre provincial de l’Intérieur [ de Kinshasa].
Ce policier est poursuivi par la justice pour avoir tué l’administrateur gestionnaire du centre médical Vijana, dans la commune de Lingwala.
Christine Tshibuyi