Journée mondiale de la peine de mort : en RDC, la célébration a été axée sous le thème « les enfants, ces victimes invisibles de la peine de mort »

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Le monde entier célèbre, ce 10 octobre, la Journée mondiale contre la peine de mort. En RDC, la célébration a été axée sous le thème : " Les enfants, ces victimes invisibles de la peine de mort ", avec comme sous-thème : "La peine de mort en RDC, état des lieux".

Pour marquer cette Journée, une  activité a été organisée au Centre d'études pour la paix (CEPAS), dans la commune de la Gombe, à l'initiative de la Culture pour la Paix et la Justice (CPJ), une structure qui réalise des études sur la situation des condamnés à mort. C’était notamment en présence du vice-ministre de la Justice, de l'ambassadeur de Suisse en RDC et du représentant de l'Union Européenne.                           

Maître Liévin Ngondji, coordonnateur de la CPJ, a rappelé à tous les acteurs l'importance du combat mené par son organisation et par d'autres pays pour l'abolition universelle de la peine de mort.

Pour la Suisse, qui a été représentée par son ambassadeur en RDC, « la peine capitale porte atteinte à la dignité humaine et au droit à la vie ».

Quant au représentant de l'Union Européenne, « le rejet de la peine de mort est ancré comme l'une des pierres angulaires de l'identité européenne et l'une des valeurs universelles de l'Europe ».

Plus de dix ans plus tôt, la RDC n’exécute plus de condamnés à mort en raison d’un moratoire en vigueur. Ce texte ayant suspendu la mise à mort des condamnés à la peine capitale était décrétée en 2003, juste après l’exécution de quinze personnes condamnées pour haute trahison. Cela avait été un nouveau souffle pour de nombreuses organisations abolitionnistes qui avaient saisi la balle au bond pour intensifier leurs démarches visant à obtenir l’abolition pure et simple de la peine de mort sur toute l’étendue du territoire congolais. Un combat qu’elles mènent ardemment jusqu'à ces jours car ce moratoire est fragile.