Les conflits communautaires ralentissent les efforts de lutte contre la maladie à virus Ebola dans la province de l’Ituri. Dimanche 6 octobre marque le 19ème jour sans activités de riposte dans l’Aire de santé de Lwemba à Mandima. Mandima est la zone la plus affectée par Ebola avec déjà 303 cas confirmés dont 149 décès.
Les efforts sont faits pour baisser la tension. Des délégués des communautés de Lwemba qui s’étaient déplacées à Biakato à Mandima en Ituri se sont réconciliés ce dimanche 06 octobre 2019 avec les représentants des communautés qui étaient restées sur place à Lwemba. La médiation était conduite par le coordonnateur général adjoint, Dr Justus Nsio Mbeta en présence du chef de la chefferie et du Médecin Chef de Zone de Mandima, du Coordonnateur de la sous-coordination de la riposte de Mangina, ainsi que de quelques partenaires du ministère de la Santé, notamment l’OMS, MSF, l’UNICEF et les Nations-Unies.
Pour rappel, plusieurs maisons ont été incendiées suite au décès d’un infirmier de Lwemba, confirmé à la Maladie à virus Ebola. Sa mort avait suscité le soulèvement de la population. Certains habitants avaient mis le feu dans les maisons de ceux qui étaient considérés n’appartenant pas à la communauté.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a promis de reconstruire des maisons incendiées, d’assurer la surveillance communautaire (le veille communautaire) et les investigations de tous cas suspects, ainsi que de construire un Centre de transit à LWEMBA, tandis que l’UNICEF a promis d’améliorer la communication et la sensibilisation en utilisant les locaux, d’appuyer la PCI, la décontamination et la psychosociale, d’aménager des sources d’eau et de construire des latrines dans 5 écoles prioritaires ;
Pour sa part, Médecins Sans Frontière, rapporte l’équipe de la riposte, compte aider la communauté de Lwemba à reprendre les Soins de Santé Primaire, à organiser le triage dans les Aires de Santé présents dans le village et déassurer la PCI, ainsi qu’à former les sensibilisateurs.