Assemblée nationale : A la tête seulement de trois commissions sur dix, l’opposition met la majorité devant ses responsabilités

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L’opposition a accepté le compromis trouvé avec la coalition au pouvoir sur la gestion des commissions permanentes de l’Assemblée nationale. Sept commissions sur dix seront dirigées par la majorité et cela lui confère une responsabilité, a dit à ACTUALITE.CD, Chérubin Okende, député de l’opposition et membre de AMK et alliés.

« De toutes les façons, l’essentiel est de faire le travail. Nous ne voulons pas non plus donner l’impression que l’opposition ne s’appesantit que sur des postes. Nous, c’est plus le travail et à partir de là nous allons répondre à notre mission essentielle nous confiée par le peuple. Nous aurons des membres dans la commission Ecofin, ce n’est pas seul le président qui influencera toute la commission et c’est question aussi de responsabilité », a-t-il déclaré.

Il attend de la majorité au pouvoir le sérieux dans le contrôle parlementaire : « Si nos amis de la majorité s’accrochent à des postes pour être la caisse de résonance du gouvernement, ils auront à répondre devant l’opinion et surtout devant le peuple. Nous, nous pensons que le travail du parlement est de contrôler l’exécutif, même s’ils occupent certains postes, ils doivent répondre à cette philosophie du contrôle sans complaisance de l’exécutif ».

L’ancien porte-parole de Moïse Katumbi, à l’époque coordonnateur de Lamuka, définit ce qu’il attend de l’ensemble du parlement : « De nous comporter en véritables représentants du peuple et éviter que nous soyions la caisse de résonance de ceux qui sont dans l’exécutif. Nous devons assumer nos responsabilités aujourd’hui vis-à-vis du peuple, c’est notamment voter des lois et aussi contrôler l’exécutif ».

Il espère que le contrôle parlementaire se fera sans complaisance pour marquer la différence entre les anciennes législatures et l’actuelle.

« Quand on parle de contrôler l’exécutif, c’est l’action gouvernementale, l’action dirigeante sur toutes les lignes. Ce n’est qu’à ce titre que nous allons améliorer la gestion de notre pays en respectant le principe de la séparation des pouvoirs au niveau des institutions. Ce n’est qu’à ce titre que nous pourrons également faire valoir au niveau de ceux qui gèrent la république, les préoccupations pertinentes du peuple. Sinon ça risque d’être de la complaisance, bonnet blanc, blanc bonnet. On risque de faire la continuité de ce qui s’est passé lors de deux législatures passées et le peuple aura lui-même à juger et à apprécier », a-t-il ajouté.

Les échanges avec le bureau de l’Assemblée nationale autour de ce compromis sur la gestion des commissions permanentes avaient commencé au lendemain de la constitution du bureau de l’Assemblée nationale. Cependant, les pourparlers directs entre l’opposition et la majorité a duré deux séances, le 27 septembre et le 3 octobre.

Fonseca Mansianga