Tshisekedi : « Nous devons vaincre le paradoxe d’un pays au potentiel électrique parmi les 5 premiers au monde, mais qui se trouve au dernier rang dans le taux d’accès en électricité »

ACTUALITE.CD

Félix Tshisekedi prend part à l’ouverture du premier Forum sur l’Energie Electrique en République Démocratique du Congo qui se tient à l’hôtel Ledya à Matadi (Kongo central). Dans son discours, le chef de l’Etat a présenté le défi qui se présente dans ce secteur.

Ces assises se tiennent dans une province qui regorge près la moitié du potentiel hydraulique du pays.

« Nous avons la responsabilité historique de relever le défi de l’électrification en RD Congo. Nous devons vaincre le paradoxe d’un pays au potentiel électrique parmi les cinq premiers au monde, mais qui se trouve malheureusement au dernier rang dans le taux d’accès en électricité », a t-il déclaré.

Il a rappelé que l’accès à l’électricité est au cœur de tous les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Car aucun développement n’est possible sans énergie. Il a donné l’exemple du secteur minier : « Le développement de notre potentiel minier dépend entièrement de notre offre en énergie électrique. Il en est de même pour la réalisation du port en eau profonde de Banana ».

 

Félix Tshisekedi a aussi lancé un appel aux investisseurs : « L’émergence de notre pays en dépend. Il y va aussi de la réussite des engagements africains et mondiaux pour la préservation de nos forets et de notre planète. Ainsi, avec l’assainissement que nous comptons faire dans ce secteur porteur, je suis convaincu que les opérateurs économiques nationaux et étrangers, trouveront l’opportunité de pouvoir investir dans ledit secteur ».

Les études indiquent que la RDC dispose de 100.000 MW de potentiel national hydroélectrique dont : 10.000 MW propices aux micros, mini et pico-hydroélectricité répartis sur 780 sites situés dans 145 territoires et 76.000 villages. La RDC dispose de 89 centrales électriques dont 44 hydrauliques et 45 thermiques. Cependant, le taux d’électrification sur le plan national est à peine de 9%.

Christine Tshibuyi, à Matadi