Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 2 août, les membres du Conseil se Sécurité de l’ONU soulignent qu’il importe que les gouvernements et la société civile des pays touchés par la maladie à virus Ebola et des pays à risque collaborent d’urgence avec les partenaires concernés « en vue de mieux se préparer à prévenir, détecter et traiter d’éventuels cas, ainsi qu’en vue de mettre en œuvre les stratégies vaccinales les meilleures et les plus efficaces pour endiguer l’épidémie ».
Depuis la découverte de quelques cas d’Ebola à Goma certains pays frontaliers ont renforcé les mesures de protection. Le Rwanda, par exemple, affirme avoir mis en place un plan de prévention contre l’épidémie d’Ebola dont le quatrième cas a été confirmé au chef-lieu du Nord-Kivu. Kigali a rouvert sa frontière avec Goma après une demi-journée de fermeture, le jeudi 1er août 2019. Le Rwanda déconseille à ses ressortissants de se rendre « inutilement » à Goma (Est de la RDC) et à ceux qui y ont séjourné de se faire dépister.
Pour leur part, les autorités sanitaires ougandaises ont lancé les tests d’un nouveau vaccin expérimental contre Ebola. Ce vaccin est produit par Janssen Pharmaceutica, une compagnie pharmaceutique belge filiale de Johnson & Johnson, basée à Beerse dans la province d’Anvers.
Côté congolais, Docteur Jean-Jacques Muyembe a rassuré les pays voisins ce vendredi : « la situation certainement maitrisée, mais nous devrons nous attendre à d’autres cas parce qu’il a du contaminer d’autres personnes. La plupart de contacts ont été vaccinés. Nous faisons tout pour que le virus ne traverse pas nos frontières », a t-il dit au cours d’une conférence de presse à Goma.
Le Conseil de sécurité, pour sa part, préconise une intervention d’ensemble s’inscrivant dans la durée, qui aille au-delà de l’épidémie actuelle et consiste à apporter un appui aux établissements de santé, à répondre aux besoins essentiels des populations touchées et à leur fournir des services de base, en RDC et dans la région, le but étant de prévenir toute épidémie future ou d’en réduire l’impact au minimum.
Le Conseil souligne aussi qu’il importe que la communauté internationale renforce son appui et se mobilise davantage, notamment en versant rapidement l’intégralité des contributions financières en faveur de l’intervention et en apportant une assistance technique, une coopération scientifique et des moyens humains, le but étant de maîtriser la maladie de façon permanente.