Dr Jean-Jacques Muyembe, coordonnateur du secrétariat technique en charge de lutte contre la maladie à virus Ebola, préconise de baser la riposte sur les « évidences scientifiques » pour sa réussite.
Il a présenté, ce vendredi 2 août 2019 à Goma, le nouveau plan SRP4 visant à éradiquer l’épidémie qui a déjà fait plus de 1800 morts dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Selon M. Muyembe, depuis une année d’épidémie, seuls 50% des cas infectés étaient détectés. Il envisage de rehausser ce taux à plus ou moins 80% pour espérer venir à bout de la maladie.
« Pour le moment, on ne détecte que 50% des cas infectés. Et d’après les prévisions établies par les scientifiques, si nous continuons sur cette base-là, cette épidémie peut même durer deux ans ou trois ans. Donc maintenant notre effort c’est de renforcer la surveillance pour atteindre un taux de détection d’au moins 80%. Si nous atteignons 80%, nous pouvons espérer que cette épidémie peut être maîtrisée le plus rapidement possible », a déclaré le Dr Jean-Jacques Muyembe.
Le SRP4 a été adopté par le gouvernement et les partenaires. Ce plan stratégique de riposte va s’étendre sur 90 jours en prenant en compte le caractère multisectoriel de la riposte. Il a été rédigé par des experts du ministère de la Santé, des agences du système des Nations Unies, mais surtout par les représentants locaux de la société civile, les ministres provinciaux de la Santé du Nord et du Sud-Kivu ainsi que de l'Ituri.