RDC : déjà 11 décès en prison parmi les condamnés du procès LD Kabila (VSV)

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L’ONG de défense des droits de l’homme, la Voix des Sans Voix (VSV) a dénoncé, ce mercredi 17 juillet, le onzième décès parmi les condamnés pour l’assassinat, en janvier 2001, de l’ancien président congolais Laurent Désiré Kabila.

Jean Bompengo, un des 90 condamnés dans cette affaire, est décédé vendredi 12 juillet dernier dans la prison d'Angenga, située dans l’ancienne province de l'Équateur.

« La VSV dénonce ce énième décès intervenu une année seulement après celui du colonel Oscar Mayembe, décédé le 01 juin 2018 allongeant ainsi la liste des condamnés décédés entre les mains de l’Etat rdcongolais dans l’affaire assassinat de feu Président Laurent Désiré Kabila, soit onze (11) personnes au total à ce jour », dit l’ONG dans un communiqué de presse.

Le décès de Jean Bompengo s’ajoute à ceux de Patrick Kilay, Nico Bavurhe, Panda Fariala, Yav Nawej Ditend, Jean-Jacques Kakwat Mbugi, Rocky Byamungu Kachuraki, Salumu Tchap-Tchap, Gordon Kunda Ntalabo et Oscar Mayembe.

La VSV dit également "craindre" sur le sort des autres condamnés pour cette affaire dont Eddy Kapend, qui continuent  à croupir en prison et "qui courent également le risque de trouver la mort entre les mains de l’Etat rdcongolais au cas où ils ne bénéficieraient d’aucune mesure de grâce présidentielle".

Au cours de la conférence de presse tenue le 2 juillet à Bunia, Félix Tshisekedi, qui a récemment accordé la liberté à quelques prisonniers politiques et d’opinions, s’était montré “incertain” en ce qui concerne la libération d’Eddy Kapend.

« Je ne sais pas s’il est libérable. Laissez-moi suivre ce dossier vu la peine de perpétuité », avait dit Tshisekedi.

Plusieurs ONGDH dont la Voix des Sans Voix (VSV) continuent d’exiger la libération de cet officier et ses coaccusés ou alors la réouverture de leur procès.

La Cour d’ordre militaire créée en 1997 par Laurent Désiré Kabila avait condamné en janvier 2003 à la peine de mort plus d'une dizaine d’accusés au procès pour le meurtre de l’ancien président congolais, le 16 janvier 2001. 

Japhet Toko