Félix Tshisekedi tiendra une conférence de presse, ce mardi 2 juillet, à Bunia. Cette rencontre avec la presse nationale et internationale intervient trois jours après son arrivée en Ituri. Pendant son séjour, il a rencontré les responsables provinciaux et locaux. Il a tenu une réunion du Comité provincial de sécurité en présence des commandements des FARDC, PNC et ANR. Il s’est également adressé à la population de Bunia, à travers un meeting. Il a prêché l’amour entre Ituriens et annoncé son implication pour le retour de la paix.
Félix Tshisekedi s’est également rendu, la veille, à Djugu où il a promis également que l’armée restera dans cette zone jusqu’au rétablissement total de la paix. Il a visité les vestiges de la prison centrale de Djugu où son père avait séjourné dans les années 80.
Contexte
Les violences armées ont resurgi, en avril dernier, dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités de Djugu et dans la chefferie de Mokambo, en territoire de Mahagi.
Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé, pour sa part, l’existence d’une « secte mystico-religieux » dénommée CODECO, qui encourage les violences ayant déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé, le jeudi 27 juin, la conquête du bastion des miliciens, situé dans la forêt Wago, après deux jours d’intenses combats dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ».
Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils avaient été tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes, arrivés à Bunia, étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences, depuis début juin, dans les territoires de Djugu et Mahagi.