Adolphe Muzito, l’un des leaders de Lamuka, a déclaré, ce jeudi 6 juin, que leur plate-forme politique n’est pas dans l’opposition républicaine mais plutôt dans la résistance pour contester le pouvoir en place.
Il l’a dit dans le cadre d’une rencontre, jeudi 6 juin, au Collège Boboto, dans la commune de la Gombe, entre Martin Fayulu et les étudiants. Cet échange a eu pour thème : « la Crise de légitimité en RDC : Causes et effets ».
« Nous ne pouvons pas les légitimer en disant que nous sommes une opposition républicaine et eux, une majorité républicaine. Sinon, ce serait abandonner la lutte et la victoire du peuple. C’est pourquoi, nous disons que nous sommes dans la résistance non pas pour les contredire mais pour les contester avec le peuple jusqu’à ce qu’ils quitteront », a dit Adolphe Muzito.
Pour M. Muzito, accepter de faire une opposition républicaine ou opposition tout court, signifierait approuver les résultats des élections du 30 décembre 2018 qui ont donné Félix Tshisekedi vainqueur.
« Si nous acceptons d’être leur opposition républicaine ou opposition tout court, c’est que dans ce cas, nous acceptons leur pouvoir et notre rôle ne reste que les contredire et donner nos avis jusqu’à ce que leur mandat prendra fin. Ce qui n’est pas vrai », a-t-il expliqué.
Cette position tranche avec celle de Moïse Katumbi, actuel coordonnateur de Lamuka, qui a annoncé une rencontre prochainement entre les membres de la coalition et Félix Tshisekedi.
« Félix Tshisekedi est un frère. Il est également frère à Martin Fayulu, à Jean-Pierre Bemba. C’est notre frère. J’étais gouverneur du Katanga, du grand Katanga qui a la malchance d’être morcelée à cause de Moïse Katumbi. Quand j’étais gouverneur, il fallait travailler pour la population. Le président Tshisekedi est là, il est en train de faire un grand travail. Il vient de nommer son Premier ministre. Pour le moment, je ne suis pas quelqu’un qui dérange. Nous sommes de l’opposition républicaine, moi, je ne vais pas vivre dans le radicalisme. L’opposition Lamuka aura le temps de voir le président Tshisekedi. C’est ça la reconstruction d’un pays. Nous partirons ensemble, avec mon frère Martin, avec Jean-Pierre Bemba et tous les autres donner notre point de vue. Ce ne sera pas pendant la nuit (…) », avait déclaré Moïse Katumbi, répondant à une question d’ACTUALITE.CD au cours d’une conférence de presse organisée à Lubumbashi.