RDC : Accusée de jeter le “discrédit” sur la CIME, l’ECC parle “d’amalgame”

Rév Eric Nsenga, porte-parole de l'ECC/Ph Christine Tshibuyi ACTUALITE.CD

L’Eglise du Christ au Congo (ECC) a réagi, ce jeudi 23 mai à la déclaration de la Commission d'Intégrité et Médiation Électorale (CIME) qui affirmait mercredi que le porte-parole de l’ECC, Eric Nsenga Nshimba jetait de “discrédit” sur le regroupement à travers une campagne médiatique.

L’ECC rappelle à la CIME qu’elle n’a pas le droit d’agir au nom des confessions religieuses dont le Présidium est assuré par l’ECC et l’église Catholique. Elle invite certains membres des confessions religieuses au « calme » et à la « retenue » dans leurs déclarations.

« L’Eglise du Christ au Congo regrette l’amalgame qui s’en est suivi dans la déclaration de certains membres de cette commission (CIME, Ndlr). Elle déplore le fait que dans leur déclaration, on n’a pas su faire la distinction entre l’information donnée par le révérend Eric Nsenga au nom de l’ECC et les commentaires du journaliste », a déclaré l’ECC dans un communiqué signé par son chargé de communication, presse et relations  publiques,  le Pasteur Maurice Mondengo.

L’Eglise protestante a décidé, lors de sa 55ème session ordinaire tenue en mars dernier à Kinshasa, de quitter la CIME qu’elle accuse “d’outrepasser ses compétences, de prendre certaines décisions et orientations qui s’écartent de sa mission”.

« Les chefs des confessions religieuses, membres de la CIME, se disent indignés par la campagne médiatique menée depuis le week-end dernier par le pasteur Eric Nsenga Nshimba, présenté comme porte-parole de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), dans le but de jeter le discrédit sur la CIME et de nuire gravement à la cohésion entre les confessions religieuses », réagissait la CIME dans une déclaration.

La CIME  a été mise en place en 2014 pour œuvrer à l’émergence d’une culture démocratique à travers les élections libres, équitables et transparentes comme seul mode d’accession au pouvoir en RDC. Après le départ de l’Eglise Catholique en 2014 et le retrait de l’ECC, cette structure interconfessionnelle ne reste qu’avec six confessions membres. Cette guéguerre entre les confessions religieuses intervient à moins d’un moins de la fin du mandat des membres de la CENI.

Jeudi dernier, l'Eglise du Christ au Congo a annoncé "suivre avec la plus grande vigilance" le processus devant conduire à la désignation du nouveau président de la Ceni, un poste qui revient aux confessions religieuses de la République démocratique du Congo (RDC).

Fonseca Mansianga