Deux stratégies différentes, deux positionnements différents entre Martin Fayulu et Moïse Katumbi. Entre la recherche de la vérité des urnes et une opposition républicaine, les deux semblent avoir fait chacun un choix.
« C’est dans un état d’esprit d’un Congolais, un président élu qui a gagné les élections et qui a la confiance de son peuple. Il a fait une tournée au Congo et il est parti à l’extérieur pour voir les Congolais de l’étranger et les gouvernements occidentaux pour dire que ce qui s’est passé au Congo n’est pas tolérable. Les règles du jeu démocratique doivent être les mêmes partout dans le monde. Nous allons travailler avec les Congolais pour recouvrer la victoire. La vérité des urnes, c’est le seul mot d’ordre », avait répondu à ACTUALITE.CD, à l’aéroport international de Ndjili, Martin Fayulu, le 28 avril, à l’occasion de son retour.
Pour sa part, l’actuel président de Lamuka est moins tranchant et surtout « pragmatique ».
« Ce que je suis en train de vous dire, je l’ai dit au début : la Cour constitutionnelle a proclamé monsieur Félix Tshisekedi, président de la République. Pour moi, je suis un homme pragmatique, je ne voudrais pas entrer dans des débats qui pourront un jour ramener le mal dans notre pays. Donc, le plus important pour nous, c’est l’avenir du peuple congolais », a notamment déclaré Moïse Katumbi au cours d’une interview accordée à RFI et à France 24, le lundi 6 mai dans la soirée.
Et il connaît déjà le rôle qu’il compte jouer.
« Être opposant, c’est vraiment un grand métier pour permettre à la population congolaise de vivre la vraie démocratie et le développement. Moïse Katumbi va rester dans l’opposition, mais une opposition républicaine. Cette opposition, on va condamner là où il faudrait condamner. On va féliciter là où il faudrait féliciter. On va donner des conseils et des solutions aussi », a-t-il ajouté.
Et Jean-Pierre Bemba dans tout ça ?