RDC : Pas de liberté provisoire pour l'ex-chef de guerre Germain Katanga

 Le général Germain Katanga / Ph. Pascal Mulegwa

La Haute Cour Militaire de la République démocratique du Congo (RDC) a refusé, jeudi 25 avril, d'accorder la liberté provisoire sollicitée par l'ancien chef de guerre Germain Katanga, poursuivi pour crime contre l'humanité dans son pays - après avoir purgé sa peine de 12 ans de prison à la Cour Pénale Internationale (CPI), à La Haye.

Lors d'une audience, le tribunal siégeant sur son affaire a déclaré "recevables mais non fondées" les demandes des avocats de mise en liberté provisoire de Katanga et ses six co-accusés.

Ils sont poursuivis, depuis début 2016, pour "crime de guerre, crime contre l'humanité et participation à un mouvement insurrectionnel", lors de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), dans la province de l'Ituri (nord-est),  riche en or.

Dans les faits, il est reproché à Katanga d'avoir lancé une attaque meurtrière (plus de 290 morts) contre le village de Bogoro, dans l'Ituri. Général de brigade au sein des FARDC, il lui est reproché d'incitation et participation à un mouvement insurrectionnel.

En réponse à la requête, le tribunal a jugé que "les faits pour lesquels Katanga et ses co-accusés sont poursuivis sont d'une extrême gravité". Pour ces crimes, le « lion de l’Ituri » (surnom donné à Katanga) avait été condamné par la Cour pénale internationale (CPI) à 12 ans de prison, en 2014.

 La Cour lui avait enjoint à verser un million de dollars américains aux 297 victimes de ces crimes.

Germain Katanga avait, par contre, souhaité contribuer à la réparation de ses victimes « en présentant volontairement ses excuses ».

 Après avoir purgé sa peine le 18 janvier 2016, suite au retrait de ses sept ans de détention préventive et sa remise de peine pour bonne conduite et après les regrets exprimés, Germain Katanga, étant général de brigade au sein de l’armée loyaliste, est donc poursuivi par Kinshasa. La prochaine audience dans le cadre de son projet est prévue pour le jeudi 2 mai prochain.

Christine Tshibuyi