L’opération de contrôle technique des véhicules, qui devait commencer lundi 15 avril 2019, a été soudainement reportée par les autorités au mois de juin prochain. Les propriétaires des véhicules ont donc un moratoire de deux mois. La police nationale congolaise explique ce report notamment par la conjoncture sociale difficile.
Le but de ce contrôle est de réduire les risques d’accidents dus aux défaillances techniques des engins roulants, selon les autorités. La police, qui accompagne et est impliquée dans l’exécution de cette opération, a expliqué à ACTUALITE.CD les raisons de ce report.
« Les moments ne sont pas propices. Nous avons vu qu’il fallait beaucoup sensibiliser les usagers ou bien les propriétaires des véhicules. La situation sociale également n’est pas bonne pour donner un délai court, c’est-à-dire le 15 avril, mais les propriétaires des véhicules doivent continuer à faire des contrôles de leurs véhicules comme d’habitude. Ces deux mois sont une période de sensibilisation. D’ailleurs, la décision appartient au gouverneur actuel de la ville de Kinshasa », a dit à ACTUALITE.CD le général Sylvano Kasongo, commissaire provincial de la police à Kinshasa.
Pendant le contrôle, les services habilités de l’Etat vérifient, entre autres, les documents de bord des véhicules. Quelques garages sélectionnés par les autorités sont généralement mis à contribution dans l’opération de contrôle technique.
« La police sera ensemble avec les spécialistes du transport pour le contrôle des documents des véhicules qui seront en ordre, au cas contraire les véhicules seront saisis. C’est dans le même cadre du programme du chef de l’Etat contre l'anti-criminalité dans l’étendue de la ville de Kinshasa que ce travail se fera », a ajouté le chef de la police dans la capitale.
Pour Jean Mutombo, président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) ville de Kinshasa, « les chauffeurs avaient systématiquement besoin d’un temps de préparation pour répondre positivement aux exigences du contrôle technique des véhicules ».
« Les deux mois accordés sont bénéfiques dans la mesure où ils éviteraient les problèmes aux chauffeurs de taxi en commun car ils prendront toutes les précautions pour rester en ordre avec le contrôle mais je pense que le problème sera plus chez les chauffeurs des voitures personnelles », a expliqué M. Mutombo.
Le président de l’ACCO a entamé la sensibilisation des chauffeurs dans les différents carrefours de Kinshasa pour qu’ils se préparent au contrôle technique après l’échéance de deux mois.
Plamedie Mayamba