Assemblée nationale : Tension à la plénière de ce lundi, opposition et majorité ne s’accordent toujours pas sur la répartition des postes

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La tension est montée d’un cran entre les députés de l’opposition et de la majorité lors de la plénière de ce lundi 15 avril 2019 à l’Assemblée nationale, consacrée au débat sur la répartition des postes au bureau définitif.

Alors que le bureau provisoire communiquait sur la validation des mandats des 15 députés, dernièrement élus à Yumbi, Beni et Butembo avant l’élection des membres du bureau définitif, le député François Nzekuye du PPRD est intervenu par motion contre cette procédure. Pour lui, le bureau définitif doit être mis en place sans le groupe de 15 élus. Une démarche contestée par l’opposition.

« Le président a annoncé qu’une commission doit d’abord terminer l’examen des dossiers des députés de Beni, Butembo et Yumbi pour qu’ils soient validés et qu’ils participent à l’élection des membres du bureau et cela en réponse à la lettre de l’opposition introduite estimant que les populations de Beni, Butembo et Yumbi ont été privés de leur droit d’élire le président de la République, elles ne devraient plus être exclus de l’élection des membres du bureau définitif or nos amis de la majorité veulent que le bureau définitif soit mis sur pied avant que nos élus de Beni, Butembo et Yumbi ne soient validés. Et l’opposition estime que c’est injuste et cela est non négociable », a expliqué à ACTUALITE.CD le député Jean Baptiste Kasekwa, membre de l’ECIDE de Martin Fayulu.

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Sur les 15 députés récemment élus, l’opposition a remporté 10 sièges. En vertu de quoi, elle réclame deux postes au sein du bureau définitif de la chambre basse.

« Le règlement intérieur, la loi portant statut de l’opposition et même la constitution garantissent à l’opposition le droit de participer à la gestion de l’Assemblée nationale. A partir du moment où nous avons dix élus sur les quinze qui devraient être validés, automatiquement sur base des calculs, l’opposition aura droit à un poste de titulaire et un autre de vice-rapporteur ou vice-questeur. La majorité ne veut pas de ça et nous, comme opposition, nous n’allons pas accepter que nos droits soient piétinés », a ajouté M. Kasekwa.

La majorité et l’opposition ont échoué dans les négociations autour de la répartition des postes au prochain bureau de l’Assemblée nationale. Elle se sont mises à la disposition de la plénière qui devra, après débats, trancher.

Patrick Maki