Le calme règne ce jeudi 31 janvier 2019 à Masisi-centre, une soixantaine de km à l'ouest de Goma (Nord-Kivu) au lendemain des détonations d’armes lourdes entendues. Une panique généralisée avait caractérisé les populations des plusieurs villages après une attaque des miliciens contre l’armée dans la zone.
Alors que le ministre de la défense fait état de déplacement des combattants FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) de Masisi vers le Sud-Kivu pour préparer « une attaque contre le Rwanda), l’armée affirme mener des opérations en profondeur de Masisi depuis un mois contre tous les groupes dans la région.
« La situation est sous contrôle. Ces inciviques auraient cru que Masisi territoire était vide parce que la grande partie de nos militaires sont en profondeur où ils engagent les groupes armés APCLS, Nduma Defense of Congo, Nyantura Delta et le CNRD. Alors, cette coalition a voulu attaquer une de nos défensives qui se trouve dans le centre de Masisi. Elle s'est heurtée à la puissance de feu des FARDC. Ce sont les détonations que notre population de Masisi a entendues hier dans les après-midi », a dit à ACTUALITE.CD le major Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole de l’opération sokola 2 qui dit être à Masisi.
Sans évoquer un quelconque bilan, le porte-parole de l'armée indique que « la situation a été récupérée par les forces loyalistes ».
La société civile du Nord-Kivu parle des affrontements entre l’armée et l’APCLS (armée patriotique pour un Congo libre et souverain) à Kalihe et Lwanguba, deux villages environnant Masisi centre. Ces affrontements ont provoqué les déplacements massifs de la population vers le chef-lieu du territoire.
« Les militaires sont encore partis ce matin pourchasser les APCLS dans la forêt. Jusque-là nous n'avons pas le nombre des populations qui se sont déplacées mais ces deux villages comptent plus de dix mille habitants. Les populations déplacées ont passé nuit, les uns à l'hôpital et les autres dans des écoles », a expliqué John Banyene, président de la société civile du Nord-Kivu.
Jonathan Kombi