A l’instar des centaines de miliciens Kamuina Nsapu qui ont rendu les armes aux autorités vendredi 25 janvier à Kananga (Kasaï Central), vingt autres miliciens ont aussi déposé les armes le même jour à Tshikapa (Kasaï).
Une cérémonie a été organisée par les autorités au stade de Kanzala pour recevoir les armes blanches (couteaux, machettes, bâtons, …) rendus par les miliciens.
"Nous sommes venus manifester notre bonne volonté de mettre fin au conflit armé. Nous demandons à nos frères Bana Mura (une milice Tchokwe) et Écurie Mbembe (une milice Pende) de remettre leurs armes pour la réconciliation. Nous sommes une équipe d'avance. Si les choses marchent, tous les autres vont venir", a déclaré l'un d'entre eux.
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L’ONU avait dénoncé en 2017 la création et l’armement de la milice dénommée « Bana Mura » par les forces de sécurité et de défense dans les Kasaï. En décembre de la même année, la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo) avait alerté sur le recrutement de 60 enfants par la milice Bana Mura à Tshikapa.
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Le Cadre de concertation des femmes congolaises (CAFCO) redoute la compromission de ces vagues de reddition des miliciens dans l’espace Kasaï, en cas de manque de prise en charge par les autorités.
"La prise en charge des miliciens qui arrivent tant à Kananga qu'à Tshikapa n'est pas assurée. Ceci risque de compromettre ce processus de reddition volontaire", craint Monique Ngalula, secrétaire exécutive provinciale de CAFCO au Kasaï Central. Elle propose l'implication des organisations humanitaires pour éviter d’éventuelles surprises désagréables dans le processus.
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Sosthène Kambidi