Les organisations d’observation électorale, n’ayant pas obtenu le nombre d’accréditations sollicitées, envisagent de se déployer dans des bureaux de vote avec le petit nombre d’accréditations qui leur ont été accordées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Clôturée le 10 décembre dernier, l’opération d’accréditation des observateurs et des journalistes n’a pas répondu totalement aux attentes des organisations d’observation électorale. Interrogée à ce sujet, la CENI avait écarté l’option de prolonger la date de clôture.
«Nous avons pu obtenir l’accréditation de nos observateurs mais pas au nombre voulu. L'AETA a obtenu 90% du chiffre prévu après avoir réactivé les demandes, le jour de la clôture», a dit Gérard Bisambo d’Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA).
A la Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Elections (SYMOCEL), seulement 10.000 macarons leur ont été accordés sur les 22.000 demandés.
«Nous n’avons pas pu obtenir les accréditations de nos 22.000 observateurs tel que prévus. Nous avons eu des difficultés de compréhension avec des chefs d’antenne de la CENI dans l’interprétation de la loi. Il y a des dispositions qui nous ont été appliquées mais qui ne sont pas dans la loi. Telles que continuer à exiger les photos et les photocopies des passeports. Nous avons pu assister à un déficit de communication au sein de la CENI», a affirmé Bishop Djamba, coordonnateur des missions de la SYMOCEL.
«Sur les 22.000 observateurs que nous avons prévu à déployer dans le pays, nous avons introduit les demandes de 20.000 observateurs, selon les exigences de la CENI, et jusque-là nous n’avons retiré qu’à peu près 10.000 macarons», ajoute-t-il.
Pour les deux plateformes d’observation électorale, la CENI devrait ajouter 48 heures mais les antennes n’avaient pas reçus cette instruction. Elles souhaitent toutefois des élections apaisées.
«A un moment, la CENI avait accordé 48 heures de plus mais qui n’ont pas été prises en compte. Tout ce que nous attendons pour le moment, c’est que les élections soient organisées et que les élections soient transparentes, crédibles mais surtout apaisées avec cette campagne qui s’avère sanglante, violente et l’insécurité des matériels électoraux », déclare Bishop Djamba.
Prisca Lokale