Albert Kabeya, Felly Kongawi, Urbain Nkosi, Félix Lengo, Benjamin Rabbi et Benjamin Tshikangu, tous militants du mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement), ont été arrêtés, vendredi 14 décembre à midi, par des agents en tenue civile se présentant comme des militaires de la Garde Républicaine (GR) alors qu’ils étaient en train de sensibiliser dans la commune de Masina (Kinshasa), dans le cadre de la campagne « balayer les médiocres ».
Selon les informations de LUCHA et de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), ils sont détenus « dans des conditions infrahumaines et sans dossier judiciaire au cachot de la police/District de la Tshangu ». Selon l'ACAJ, la police dit ne pas être en mesure de les libérer sans autorisation préalable de la GR.
« Ils sont dans un conteneur. C’est invivable. Certains d’entre eux ont été battus la nuit », a dit à ACTUALITE.CD, Stephie Mukinzi, un autre militant du même mouvement citoyen qui est sur place.
« L'ACAJ prie toute personne éprise de liberté d’intervenir urgemment auprès des autorités de la RDC pour faire libérer ces militants de Lucha sans condition et cesser des restrictions illégales à l’exercice des libertés publiques durant la campagne électorale », a déclaré Georges Kapiamba, coordonnateur de l’organisation dans un communiqué.
C’est depuis le 30 novembre que la LUCHA a lancé cette campagne.
«Cette campagne, qui va s’étaler sur tout le mois de décembre 2018, vise [aussi] à amener la population à résister contre les « machines à voter », le fichier électoral corrompu de la CENI et toutes les manœuvres de cette dernière tendant à imposer la continuité du régime Kabila à travers son « dauphin » et ses candidats députés nationaux et provinciaux», expliquait le mouvement citoyen dans un communiqué.