Le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme exhorte les autorités congolaises à prendre des mesures préventives contre des violences, à quelques jours des élections.
Dans une déclaration ce vendredi 14 décembre, Michelle Bachelet, haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, demande au gouvernement congolais à veiller à ce que les dernières violences en marge de la campagne électorale, fassent rapidement l’objet d’une enquête, notamment pour «Pour assurer la protection et la crédibilité des élections».
« À seulement quelques jours des élections cruciales qui se tiendront en République démocratique du Congo, il est primordial que les autorités veillent à ce que les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique soient pleinement protégés et qu’elles prennent toutes les mesures possibles pour prévenir les actes de violence. Il s’agit notamment de veiller à ce que tous les candidats soient en mesure de tenir des réunions et des rassemblements pour faire campagne en faveur de leur élection », a déclaré la Haut-commissaire Michelle Bachelet qui s’est dit profondément préoccupée par les informations faisant état d’un usage excessif de la force, y compris des balles réelles, par les forces de sécurité contre les rassemblements de l’opposition.
Cette déclaration intervient quelques jours après les troubles enregistrés durant cette période de campagne électorale. 3 militants de la coalition Lamuka ont été tués à Lubumbashi et un à Kalemie, lors de l’accueil du candidat Martin Fayulu. Un autre a été tué à Mbuji-Mayi peu avant l’arrivée de Félix Tshisekedi. Martin Fayulu a été empêché de tenir un meeting à Lubumbashi et de se rendre à Kolwezi (Lualaba) après avoir tenu difficilement un meeting à Kalemie (Tanganyika). Bien avant, son avion n’avait pas obtenu l’autorisation d’atterrir à Kindu, fief du candidat Emmanuel Ramazani Shadary.
La Haut-Commissaire note également l’immixtion des groupes armés dans les campagnes électorales mais aussi des menaces à l’encontre des partisans de plusieurs partis politiques, notamment ceux appartenant au camp du pouvoir dans le Nord et Sud-Kivu.
Michelle Bachelet déplore les perturbations des rassemblements organisés par les candidats de la Majorité présidentielle par les militants de l’opposition dans les provinces du Kwilu et du Kasaï, tout comme ceux des opposants enregistrés dans la province de Maniema.
Fonseca Mansianga