Corneille Nangaa, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), et les membres de la plénière de cette institution se sont rendus tôt ce matin sur l’avenue Forces Armées (ex-Haut Commandement), dans la commune de la Gombe, pour « déterminer l’origine et l’ampleur des dégâts » après l’incendie de l’un de ses entrepôts centraux ce jeudi 13 décembre vers 2 heures du matin.
Dans le court communiqué publié tôt ce matin, la CENI n’évoque pas le respect du calendrier électoral, mais, dans une interview précédente, Henri Mova, vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, a confirmé que les élections auront bel et bien lieu le 23 décembre.
« Ce qui est sûr c'est que les scrutins seront tenus le 23 décembre, ça au moins on peut rassurer la population, on se battra pour que ça se passe. C'est environ 10% des matériels de Kinshasa un peu moins pour l'ensemble du territoire », a-t-il dit.
Les premières informations indiquent qu’il s’agit d’au moins 10% du matériel électoral dont plusieurs milliers de machines à voter et des isoloirs ont été consumés par le feu.
" Le feu a eu deux points de départ. Ce qui laisse à penser que la simultanéité a été voulue. Donc on pense à un incendie d'origine criminelle, mais on ne sait pas l'affirmer avec certitude en ce moment. Vous avez entendu les gens qui ne voulaient l'une ou l'autre donnée du processus électoral, les uns étaient contre la machine à voter, c'est justement les machines à voter qui ont brûlé mais on ne peut pas risquer des conclusions rapides », a expliqué Henri Mova.
Ces événements arrivent à 10 jours de la tenue des élections et pendant que les candidats sont en campagne électorale. Deux jours plus tôt, Pierre Lumbi Okongo, directeur de campagne de Martin Fayulu, avait accusé le pouvoir de planifier l’arrêt du processus électoral.
Fonseca Mansianga et Rachel Kitsita