La dixième épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC) a déjà fait deux cent nonante-huit (298) morts dont 250 parmi les 457 cas confirmés de la maladie à Virus Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, a annoncé le ministère de la Santé, mercredi.
"Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 505, dont 457 confirmés et 48 probables. Au total, il y a eu 298 décès (250 confirmés et 48 probables) et 175 personnes guéries", écrit le ministère dans son bulletin de mardi soir.
Selon le tableau récapitulatif de la situation épidémiologique, seuls 19 décès ont été recensés dans la province de l'Ituri. Les 269 autres décès ont été enregistrés dans les 12 villes et localités des territoires de Beni et Lubero au Nord-Kivu.
40 % des cas de décès ont été rapportés dans la ville de Beni, devenue l'épicentre de cette épidémie partie de la bourgade de Mangina.
Dans ces deux provinces frappées par l'épidémie et confrontées depuis plus de 20 ans à des conflits armés fortement meurtriers, les équipes sanitaires font face à de nombreux obstacles notamment la résistance communautaire.
Les enfants représentent plus d’un tiers des cas d’Ebola dans ces provinces, d'après le fonds de Nations unies pour l'enfance (UNICEF) qui a annoncé avoir identifié plus de 400 enfants orphelins ou non accompagnés à cause du virus.
Cette épidémie est la pire de l'histoire de la RDC et la deuxième plus dangereuse après celle qui a frappé l'Afrique de l'Ouest, entre 2013 et 2016, avec un bilan de plus de 11 300 morts sur 29 000 cas recensés. La première épidémie avait été déclarée sur le territoire congolais, en 1976.
Le virus Ebola se propage par contact physique avec des fluides corporels infectés (sécrétions des muqueuses, salive, sueur, vomissures, matières fécales ou sang ) et provoque une fièvre hémorragique.
Christine Tshibuyi