RDC-Présidentielle : Ce que pensent les habitants de Kinshasa des candidats qui ne battent pas campagne

Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe en pleine campagne électorale

Parmi 21 candidats enregistrés à la présidentielle du 23 décembre, il n’y a que 3 candidats qui sont sur le devant de la scène de la campagne électorale. Il s’agit de Martin Fayulu, Emmanuel Shadary et Félix Tshisekedi. Sans compter les 4 qui ont désisté en faveur de deux principales coalitions électorales de l’opposition, 14 candidats présidents de la République ne battent presque pas campagne à une dizaine de jours de la tenue des élections.

Quel pourrait-être le sort de ces candidats presque invisibles pendant la campagne électorale ? Pourraient-ils se faire élire en dépit de leur silence ? Certains Kinois, interrogés, donnent leurs avis au Journal du Citoyen.

« Je pense qu’ils connaissent déjà leur sort, ces candidats. Ils ne seront pas élus voilà pourquoi ils ne se donnent pas à faire la ronde des 26 provinces. Car ce n’est pas une chose facile. Et aussi ils ne croient pas aux élections. J’ai suivi certains dire qu’ils feront le tour du pays en dix jours pour la campagne électorale. Sans oublier que la RDC a une superficie d’un continent », déclare Erick Elamenji, un cambiste quinquagénaire.

« Ils doivent bien faire la campagne, passer dans des médias, mobiliser leurs bases et  inspirer confiance afin d’être élu. Mais, ils ne font absolument rien jusque-là et espèrent convaincre les gens la veille des élections », dit Blaise Kalelu, la trentaine et vendeur des chaussures.

«Je connais que le pasteur Théodore Ngoyi, Gabriel  Mokia qui passent souvent dans les médias pour faire leur campagne or les médias kinois n’ont  pas une couverture nationale, ce qui fait qu’ils sont connus seulement à Kinshasa. Et pourtant la RDC n’est pas seulement Kinshasa. Donc ils commettent une grosse erreur de rester ici pendant que les autres sont en train de battre campagne dans les provinces», s’exprime Pablo Mumpidi, un quinquagénaire.

« Moi je pense que ces candidats ont un problème de financement. Il faut aussi avoir un budget consistant pour battre campagne dans toutes les provinces, sinon je ne peux pas m’imaginer un  homme responsable qui investit 100.000$ dans quelque chose qu’il ne saura pas continuer », commente Serge Ngalamulume,  vendeur des téléphones portable, âgé environ d'une vingtaine d'années.

« Je crois que ces autres candidats vont se désister en faveur des trois qui sont connus avant les élections. Selon moi, ils ont postulé juste pour se faire un nom sur la scène politique congolaise, ils savent dès le départ qu’ils ne seront pas élus », dit Thoms Ntumba, la trentaine.

La campagne électorale se clôture le 21 décembre, soit deux jours avant la tenue des élections.  

Hervé Kabwatila et Sango Noella