Les accréditations des observateurs et des journalistes prennent fin ce lundi 10 décembre, selon le calendrier de la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI). Le Journal du Citoyen évalue cette étape du processus électoral avec les partis politiques, les médias et les ONG de la société civile.
Si certains médias ont été accrédités par la CENI, d’autres par contre se plaignent d’avoir fait des démarches sans succès. A la Radiotélévision La Louange (RTL) notamment, aucun journaliste n’a été accrédité.
«Nous avons fait plusieurs tours à la CENI pour demander les lettres de demande d’accréditation, on nous a toujours dit de revenir plus tard. Donc jusqu’aujourd’hui, aucun journaliste n’est accrédité», a dit Pitshou Mpini, secrétaire de rédaction de la RTL.
Au journal La Tempête des Tropiques, le rédacteur en chef, Lefils Matady, reconnaît que ses journalistes ont été accrédités à temps.
«Nos journalistes ont obtenu leur accréditation plus tôt, il y a deux semaines passées. Nous avons fait accréditer trois journalistes qui vont assurer la couverture des élections dans les bureaux de vote», fait-il savoir.
Pour Gérard Bisambo, secrétaire général de la mission d’observation électorale Agir pour des Élections Transparentes et Apaisées (AETA), les conditions recommandées par la CENI, n’ont pas permis l’accréditation des observateurs dans le délai.
«Le délai accordé par la CENI pour l’accréditation des observateurs a été très bref. L’AETA n’a pas encore obtenu des accréditations auprès de la CENI. Nous serons obligés de travailler jusque tard aujourd’hui étant donné que c’est la date limite pour la CENI », déplore Gérard Bisambo.
En association avec d’autres organisations de la société civile, l’AETA demande à la CENI de repousser à une semaine la clôture des accréditations. « Ensemble avec d’autres organisations de la société civile, nous allons adresser une demande à la CENI pour obtenir encore une semaine pour être en ordre car, la transparence des élections dépend également de l’accréditation et du travail des observateurs » a-t-il souligné.
Il en restera maintenant de l’accréditation des témoins des candidats qui va jusqu’au 22 décembre. Du coté des partis politiques, le parti Union pour la Nation Congolaise (UNC) se dit confiant et sans inquiétude concernant ce sujet.
«L’UNC a déjà des témoins qui seront accrédités avant le 22 décembre, comme le prévoit la loi électorale, et seront déployés dans presque toutes les 26 provinces de la République Démocratique du Congo », a assuré Billy Kambale, communicateur de ce parti.
A l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), des témoins seront accrédités une fois que les formations seront terminées.
« Nous sommes encore dans le délai pour la CENI. Nous allons procéder à l’accréditation de nos témoins dès que nous aurons terminé avec les formations. Nous ne sommes pas pressé», a rassuré Augustin Kabuya, secrétaire général adjoint du parti.
«Après le 10 décembre 2018, aucune nouvelle accréditation ne sera reçue (...) Chaque observateur ou journaliste accrédité doit bien conserver son badge car aucun duplicata ne sera accordé (…) La CENI se réserve le droit de rejeter les demandes d’accréditation des témoins qui ne tiennent pas compte de cette disposition », avertissait le communiqué du 08 décembre qui rappelait la date limite pour l’accréditation des observateurs et journalistes.
Hervé Kabwatila, Thérèse Ntumba et Prisca Lokale