La Majorité présidentielle (MP) a jugé, ce vendredi 30 novembre, qu'il n'était pas important d'alerter “inutilement” l'opinion sur une éventuelle attaque terroriste visant l'ambassade des États-Unis à Kinshasa, restée fermée depuis lundi.
"Je ne sais pas si l'ambassade a pris toutes les précautions pour ne pas donner une information alarmiste à l'opinion. Il y a tellement de choses beaucoup plus dangereuses qui sont conçues ici contre les autorités , et ils le savent. Nous pouvons nous poser la question, pourquoi cette alerte alarmiste, on pouvait le porter à la connaissance du public si le public avait constaté une augmentation du dispositif de sécurité. Il n'était pas nécessaire à mon sens d'alerter l'opinion", a déclaré lors d'un point de presse ce vendredi, André Alain Atundu Liongo, porte-parole de la Majorité présidentielle (MP).
Ancien administrateur général du Service National d’Intelligence et de Protection (SNIP), Atundu a affirmé que la représentation diplomatique devrait veiller à ne pas "alerter inutilement" l'opinion.
Située dans la commune de la Gombe, proche du Quartier général de la MONUSCO et de la centrale électorale (CENI), l'ambassade américaine "a l'obligation (si les données sont précises) de collaborer avec les autorités congolaises compétentes pour éviter de troubler la vie des citoyens".
"Il faut éviter des informations qui peuvent créer une psychose de peur au sein de l'opinion. Une peur qui n'a pas de fondement ", a-t-il ajouté.
Samedi dernier, l'ambassade des États-Unis à Kinshasa a annoncé, dans un communiqué, disposer des informations "crédibles et précises" sur une possible menace terroriste contre ses installations, le lundi 26 novembre, dans la capitale congolaise.
La représentation conseillait aux ressortissants américains basés à Kinshasa et dans l’ensemble de la RDC de "maintenir un niveau de vigilance accru et d’exercer une bonne connaissance de la situation, surveiller les médias locaux pour les mises à jour".
Jusqu'à vendredi, les portes de l'ambassade étaient toujours fermées. Des policiers armés sont déployés dans les encablures de cette ambassade pour parer à toute éventualité.
Christine Tshibuyi