Trois scrutins auront lieu le 23 décembre, a confirmé la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). 46.862.243 électeurs inscrits seront appelés à se choisir leurs députés nationaux, leurs députés provinciaux et leur président. Les candidats sont déjà en campagne électorale et ACTUALITE.CD se met en mode élection. Avec #RDCVOTE, suivez sur toutes nos plateformes numériques tous les candidats à la présidentielle.
Lives, interviews, reportages, infographies, photos exclusives, caricatures…La chronique des élections avec les chiffres, les projets, les meetings, les idées, les écarts et tout ce qui va avec. Du 22 novembre au 23 décembre, pour vous aider à opérer le bon choix ne ratez rien sur ACTUALITE.CD
Suivez également, les interviews #MoiPrésident : Energie, développement durablement, industries extractives, sécurité, défense…Ce qu’en pensent les candidats.
Aujourd’hui, le candidat Tryphon Kin-Kiey Mulumba.
Concrètement pourquoi vous êtes candidat ?
On se porte candidat à une joute électorale pour exprimer et promouvoir une vision de la vie et porter un rêve afin, le jour du scrutin arrivé, gagner la partie dans les urnes. J’ai pris cette course de la Présidentielle dans cet état d’esprit.
Une fois élu, quelle sera votre première décision ?
Nommer et mettre en place, comme prévu dans mon Projet de Société, qui est mon Programme de campagne, un CPT, un Cadre Présidentiel de Travail en charge d’élaborer et d’asseoir une Vision partagée du Congo et des mesures et objectifs à exécuter sur les vingt ans à venir avec un plan annuel détaillé de ce qui doit être entrepris et accompli dans les divers secteurs de la vie de nos compatriotes.
Ceci, bien sûr, en cohérence avec mes 50 mesures d’urgence et d’envergure déclinées dans Mon Programme. Ce CPT, formé de filles et fils du Congo à la compétence avérée, aura été recruté par des équipes multidisciplinaires que j’aurais lancées dans le pays et à l’étranger, en quête de nos meilleurs cerveaux où qu’ils se trouvent."
Une fois élu président de la République, comment d’une manière concrète comptez-vous en finir avec les groupes armés dans l’Est de la RDC et particulièrement avec les ADF à Beni ?
Ma 41ème mesure d’urgence et d’envergure porte sur la convocation avant le terme des 100 premiers jours, des États Généraux de la Défense et de la Sécurité qui engagera en la matière une profonde réflexion. Le Congo n’étant pas une île isolée mais une part du monde, un débat ouvert permettra de définir le type de défense dont le pays doit être pourvu en tenant compte de la spécificité de notre territoire qui a neuf pays à ses frontières. Nous avons l’obligation de sécuriser et de défendre nos frontières héritées de la colonisation. Mais le plus important est la conduite d’une politique dynamique renforcée de bon voisinage que j’entends construire, basée sur la paix, la sécurité, la stabilité, la fraternité. Cette politique suppose des relations commerciales bilatérales fortes avec échange régulier des visites destinées à faire mieux connaître les intérêts des filles et fils du Congo. On dit que ceux qui ont des intérêts communs, bien compris, ne peuvent se faire la guerre. Mon projet ultime est, en recréant la cohésion et le consensus perdus, d’amener le Congo à recouvrer son image de crédibilité et de respectabilité internationale qui lui permette de jouer enfin ce rôle de leadership qui est naturellement le sien au centre et au cœur du Continent.
Je souligne en cette matière l’une des cinq thématiques de mon Programme : un État de sécurité retrouvée qui passe par l’édification d’un système approprié de défense nationale, la négociation et la conclusion de partenariats stratégiques, enfin la construction d’une diplomatie dynamique principalement en direction des pays voisins."
Le Congo a un potentiel énergétique exceptionnel. Quelle sera votre politique pour accélérer l’industrialisation de la RDC en passant par l’énergie ?
L’énergie est à la base de tout développement. L’objectif, par une politique de privatisation intégrale, est d’atteindre des taux de couverture dignes. Il nous faut tourner le dos à tout délestage. Il faut favoriser toute forme de création et d’utilisation d’énergie dite verte, éolienne et solaire. On sait que le soleil, la chaleur, le vent et l’usage de matières organiques représentent des sources d’énergie inépuisables et très peu polluantes. Les technologies sont fiables, les investissements rentables."
Deuxième poumon de l’humanité, quelle sera votre priorité une fois élu en matière écologique et de développement durable ?
Les questions de l’environnement et du développement durable sont cruciales. Même si le demain passe par l’aujourd’hui, il est clair que nous devons protéger l’Humanité en nous souciant de ce que notre génération laissera après elle. Le développement industriel et économique doit tenir compte du développement durable et, pour cela, il nous faut être soucieux de préserver la planète. Tenant compte de son espace aux dimensions continentales, de ses eaux et forêts, le Congo doit être au cœur de toutes ces questions portant l’avenir de l’Humanité. Nous prônons, par exemple, des regroupements de nos villages trop éparpillés et lancer un programme de Smart City, villages intelligents soumis à des règles strictes d’intégration à l’environnement, desservis à des coûts réduits par des projets urbains modernes notamment de connectivité. C’est un vaste chantier de modernisation de l’habitat. Il nous faudra rendre nos villes propres. La salubrité sera une priorité du quinquennat par la mise en place d’un système de ramassage, d’enlèvements et de traitement des immondices et des déchets notamment ménagers."
Plusieurs minerais dont le cobalt et le coltan sont considérés comme minerais stratégiques. Qu’est-ce que vous ferez de différent pour que ces minerais profitent véritablement à l’économie nationale et aux Congolais ?
Le Congo est au centre de tous les intérêts suite à ses ressources stratégiques. Mon Programme veut profiter de la demande de ces matières stratégiques. Mais dans l’objectif de faire du Congo un pôle d’attractivité à l’investissement, une plateforme d’imagination et d’innovation, un hub de gouvernance et d’intelligence, il nous faudra attirer et installer les grands de l’innovation afin d’assurer sur place de la valeur ajoutée à nos matières premières en vue de créer de l’emploi et d’endiguer le chômage endémique. Nous prévoyons avec ces maîtres de l’intelligence, lancer une Silicon Valley de l’invention et de l’innovation abritant le génie créatif de la jeunesse congolaise."
Interview réalisée par Stanis Bujakera Tshiamala