Campagne électorale - RDC : "Nul n'a le droit de détruire ou d'altérer les affiches et banderoles des candidats", mise en garde de la police

Le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo / Ph. Christine Tshibuyi

Le commissariat provincial de la Police nationale congolaise (PNC)/ville de Kinshasa a déploré la non tolérance démocratique manifestée depuis le début de la campagne électorale le 22 novembre dernier.

La police déplore "les actes des individus sans scrupules et manifestement sans tolérance démocratique, qui arrachent et vandalisent les affiches et banderoles des candidats aux différents scrutins du 23 décembre 2018", a écrit le chef de la police à Kinshasa, le général Sylavno Kasongo, dans un communiqué publié ce mardi 27 novembre dans la soirée.

Le commissariat provincial rappelle aux Kinoises et Kinois que les supports, instruments et activités de campagne des candidats aux élections présidentielle, législatives et provinciales "sont garantis par les lois de la République, notamment la loi électorale. Et ce, dans le respect strict des libertés des uns, des autres et de l'ordre public" ajoute le communiqué.

Ainsi, la police hausse le ton : "Nul n'a le droit ni la latitude de détruire ou d'altérer les affiches et banderoles des candidats, quelle que soit leur tendance politique, sous peine de subir la rigueur de la loi", poursuit le texte.

Les rues de la capitale Kinshasa sont inondées d'affiches, calicots et drapelets des candidats à la présidentielle, aux législatives mationales et provinciales. Une semaine après le lancement de la campagne électorale, certains ont été arrachés ou se sont altérés.

-  Appel au sens patriotique

Le commissariat appelle "au sens patriotique de chaque Kinoise et de chaque Kinois afin que la tolérance, les débats d'idées, la fraternité entre tous et la paix règnent sur l'ensemble de la ville pendant et après la campagne électorale en cours", selon le communiqué.

Il met, néanmoins, en garde "tout individu récalcitrant ou tenté de se livrer à des actes de malveillance sus-évoqués. Lequel en répondra devant les instances compétentes".

Christine Tshibuyi