La commission justice et paix (CJP) de la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) invite les autorités congolaises à garantir et faire valoir la liberté de manifester et la liberté de mouvement de tous les candidats à la présidentielle, à deux jours du lancement de la campagne électorale en République démocratique du Congo (RDC).
La commission justice et paix (CJP) encourage les autorités à "garantir et faire valoir la liberté de manifester et la liberté de mouvement de tous les candidats, tous les témoins des partis politiques, tous les observateurs électoraux, tous les agents électoraux, tous les journalistes, etc", indique un rapport publié ce lundi 19 novembre.
Selon ce rapport, les incidents survenus lors des manifestations publiques organisées dans le pays entre avril et octobre 2018, ont fait "cinq morts dont 4 par balle, 91 blessés dont 7 par balle et 362 interpellations".
"38% des rapports attestent que les manifestations ont été interdites par les autorités compétentes et en dépit de ces interdictions, les organisateurs ont organisé leurs manifestations".
La commission justice et paix note que "les manifestants étaient pacifiques" à près de 80%, tandis qu'à 52,24% des cas, la police a dispersé les manifestants où elle était présente.
Le rapport affirme par ailleurs que la police a fait usage d'armes à "balles réelles à 14,71%".
La campagne pour les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales du 23 décembre s'ouvre jeudi prochain, selon le calendrier officiel de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
La Ceni a retenu 21 candidatures pour la présidentielle du 23 décembre.
En fin de mandat depuis fin 2016, le président Kabila a renoncé à briguer un troisième quinquennat, interdit par la Constitution.
Deux fois reportées depuis 2016, les élections de décembre doivent permettre de choisir le prochain président de la RDC et les parlementaires au niveau national et provincial.
Christine Tshibuyi