Tabo Taberi alias Cheka, ancien chef de la milice Nduma Defence of Congo (NDC) dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu), détenu par l'armée depuis juillet 2017 à Kinshasa a été transféré mardi à Goma à bord d'un avion militaire.
Les sources de l'auditorat militaire au Nord-Kivu affirment que le procès de M. Taberi sera organisé à Goma. Mais pour l’instant, aucun programme n'est fixé par la justice militaire.
Cheka s'était rendu le 26 juillet 2017 aux forces de la Monusco à Mutongo, six ans après que la justice militaire avait émis un mandat d'arrêt contre lui pour crime contre l’humanité et viols de masse. A la tête de NDC depuis 2009 dans le territoire de Walikale, Cheka est accusé par les organisations internationales dont Human Rights Watch d’exploitation illicite des ressources minières dont la cassitérite et le coltan.
Principal “Team leader” au sein d’une coalition des groupes armés y compris les FDLR et les miliciens Maï-Maï, Cheka a dirigé des attaques coordonnées en août 2010 contre au moins 13 villages près de la localité de Luvungi (axe-routier Kibua Mpofi) à Walikale et 387 personnes dont des femmes étaient violées, 923 maisons et 42 boutiques détruites, d’après l’ONU.
En 2011, sur demande des Etats-Unis, le conseil de sécurité de l’ONU avait ajouté Cheka sur la liste des personnes interdites de voyage et dont les avoirs étaient gelés, conformément aux résolutions 1533 et 1596.
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Patrick Maki