Un fort mouvement de population a été observé dans la province du Kwilu entre mai et septembre, notamment suite à l'insécurité liée à la persistance du phénomène Mobondo à l'ouest du pays. Les données du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et d'autres structures humanitaires validées par le gouvernement provincial, font état de 164 585 personnes déplacées, soit 32 917 ménages identifiés. On compte plus de 31 000 hommes, plus de 55 000 femmes et plus de 77 000 filles et garçons.
Selon le rapport, 80 % de ces personnes ont fui les violences armées, tandis que 20 % ont été contraintes au déplacement par les inondations et les pluies abondantes. Plus de 80 % sont accueillies dans des familles d’accueil, tandis qu’une minorité vit dans des centres collectifs précaires. Les déplacés proviennent essentiellement des groupements du secteur Wamba-Fatundu, dans le territoire de Bagata, précisément dans les villages de Fadiaka, Fambembe, Fankamba, Kalakitini, Kisia et Mobenga. Des violences à répétition, attribuées aux miliciens Mobondo, ciblent également des localités situées le long de la rivière Kwango, à la frontière entre les territoires de Kwamouth et de Kenge. Le rapport fait état d’une série d’incidents et d’exactions, dont des tueries, des incendies d’habitations, des pillages systématiques des biens des civils et des enlèvements.
Les zones de santé de Bagata, Bandundu, Kikongo, Kikwit-Nord et Mosango sont les principaux milieux d’accueil.
Ces déplacés n’ont bénéficié d’aucune assistance humanitaire. Selon OCHA, les besoins en abris, articles ménagers essentiels, nourriture, intrants pour la relance de la production agricole, soins médicaux et accès à l’eau potable constituent des priorités.
Jonathan Mesa