Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réaffirmé que les présumés rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), auteurs d'une vague de massacres depuis 2014, sont, en réalité, des terroristes qui visent à "Islamiser" la région.
Lors d'un colloque organisé le jeudi 25 octobre par le commandement de l'opération Sokola1, à l'intention des composantes de la société civile, notables de la région, confessions religieuses ainsi que Des responsables des écoles de Beni, l'armée a projeté des vidéos à travers lesquelles on pouvait voir et entendre les rebelles ADF exprimer leur intention de défendre l'islam "jusqu'au sacrifice suprême".
"L'importance de reconnaître le terrorisme pour nous, avec des éléments de preuve de l'armée, peut nous amener à ce qu'au niveau national et international, on reconnaisse le degré et l'ampleur de la menace pour une solidarité internationale et pour une cohésion au niveau local, national et international", a dit à ACTUALITÉ.CD,Omar Kavotha, l'un des participants.
Huit présumés rebelles ADF, capturés au cours des combats dans le triangle de la mort (les localités d'Eringeti, Kamango, Mbau) et issus des nationalités congolaise, ougandaise, tanzanienne et burundaise, ont été présentés aux participants.
Le commandement du secteur opérationnel Sokola1 a exprimé son inquiétude de voir que la guerre contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) se mène depuis 2014 seulement avec la force d'intervention de la Monusco, sans l'appui d'autres pays.
"Ailleurs, c'est le Cameroun, le Tchad et consorts qui se mettent ensemble pour mettre fin aux menées de Boko Haram mais ici jusqu'à preuve du contraire nous ne sommes qu'avec l'appui de la Monusco représentée dans le territoire par la force d'intervention. Nous devons reconnaître que l'ADF c'est du terrorisme et un problème complexe dans la région", a déclaré le général-major Marcel Mbangu, commandant de l'opération.
Pour éviter que toute la sous-région ne soit embrasée, les pays voisins devraient participer à la lutte contre les ADF, a déclaré le 15 octobre dernier à ACTUALITE.CD, le maire de Beni, Nyonyi Bwanakawa.
Yassin Kombi , depuis Beni