Nord-Kivu: 3ème jour sans école à Kiwanja pour protester contre le kidnapping des trois élèves

École primaire Bongondjo de Mbandaka (Image d'illustration/Ph. ACTUALITE.CD)

Depuis mardi dernier, les écoles de l’agglomération de Kiwanja, à environ 70 km de Goma, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), n’ont pas ouvert. Elèves et enseignants observent une grève pour protester contre le kidnapping de trois élèves le week-end dernier.

L’un, élève à l’école primaire Bukoma, et les deux autres à l’Institut Jikaze, deux établissements scolaires du Nord de Kiwanja, sont respectivement âgés de 8, 15 et 16 ans. Ces écoliers sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs qui réclament une rançon allant de 3000 à 5000 USD.

Mardi dernier, les élèves avaient déserté leurs écoles pour descendre dans la rue afin de protester. La marche était partie de l'Institut Jikaze, avec comme point de chute l'administration du territoire. Ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police.

Dans la nuit du mardi au mercredi dernier, la coordination de la nouvelle société civile de Rutshuru a alerté sur un autre cas d’enlèvement. Il s’agirait d'une femme, mère de huit enfants, enlevée au quartier Buturande, toujours dans l'agglomération de Kiwanja. Le coordonnateur territorial, Bampata Raphaël, s’alarme de la situation et appelle l’autorité provinciale à agir.

«Ça dépasse les chefs qui sont ici localement. Nous sommes en train d'exiger que l'autorité provinciale se charge de cette question. Imaginez que les enfants soient enlevés et que la mère de 8 enfants soit également enlevée et les ravisseurs exigent une rançon de 3 000 et 5 000 $. Cette situation nous inquiète énormément », explique-t-il à ACTUALITE.CD.

En avril dernier, les ossements de cinq enfants enlevés depuis fin 2016 dans la même agglomération de Kiwanja avaient été retrouvés, les uns dans une fosse commune et les autres dans un champ environnant l’entité.

 

Jonathan Kombi, depuis Goma