<b>En plus de l’insécurité grandissante, la population de Beni (Nord-Kivu) fait face désormais à l’épidémie d’Ebola apparue à Mangina, dans la zone de santé de Mabalako. Cette maladie a déjà fait au moins 33 morts depuis mai dernier, selon les autorités. La population locale vit désormais dans la peur depuis le 1 août, jour de la confirmation de l’épidémie par les autorités.</b>
<i>« Quand j'ai reçu la nouvelle sur Ebola à Beni, j'ai eu peur »</i>, explique Ange Kalivanda, habitante du quartier Malepe (Commune Beu), qui dit ne pas comprendre <i>« comment une maladie qui était à l’Equateur pouvait directement venir à Mangina dans le Nord-Kivu et sauter d'autres provinces »</i>.
Dans la ville de Beni où l’épidémie a fait aussi des morts, la population est soumise à de nouvelles mesures d’hygiène pour éviter de contracter la maladie. A plusieurs endroits publics, des points de lavage des mains sont installés. C’est le cas des hôtels, supermarchés, églises.
<i>« Pour me protéger, je respecte les règles d'hygiène. Je me lave les mains en sortant du marché, de toilettes, avant de manger et pour mes enfants ils sont habitués à se laver les mains avant de faire toute chose à la maison mais maintenant nous allons renforcer cette mesure »,</i> a indiqué Adeline Lukuba, mère de quatre enfants, vendeuse au marché central Kilokwa.
Les habitants de Beni se montrent conscients de la gravité et du danger que présente Ebola. <i>« Je me lave les mains à chaque instant avec l'eau et du savon, et j’utilise surtout le désinfectant »</i>, témoigne un habitant.
Le ministère de la santé va débuter ce mercredi 8 août 2018, la vaccination contre cette épidémie à Beni. La vaccination va cibler dans un premier temps le personnel soignant qui est en contact avec les malades.
La situation épidémiologique de la maladie en date du 5 août 2018 est de 43 cas de fièvre hémorragique signalés dans la région, dont 16 confirmés et 27 probables et 4 nouveaux décès de cas confirmés à Mabalako.
<b>Yassin Kombi</b>