<b><i>Dans le cadre de la riposte contre la maladie à virus Ebola déclarée dans la région de Beni, l’Union nationale des infirmières et infirmiers du Congo (UNIIC), section du Nord-Kivu a adressé ce jeudi, 2 août 2018, une note circulaire à tous les infirmiers se trouvant dans sa zone de responsabilité. Ce document fait allusion à la réorientation de la grève administrative qu’ils observent depuis mai dernier suite au non-paiement de leur salaire et primes de risques.</i></b><b><i>
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</b>Dans cette circulaire N° 23/UNIIC/SEP-NK/2018, les infirmiers demandent avec « insistance » au Gouverneur de province de mettre pression à la division du budget, des finances et celle de la santé afin de libérer le salaire et les primes de risques des infirmiers du Nord-Kivu de janvier à juin 2018 et de mettre en place un système responsable de paie. Ils s’engagent cependant à ne transmettre que des rapports sur des maladies de surveillance épidémiologique.
«<i>Autorisons aux infirmiers et infirmières du Nord-Kivu à transmettre rien que les rapports relatifs aux maladies de surveillance épidémiologiques et de participer aux activités de formation qui cadrent avec le plan de contingence visant la réponse urgente à cette catastrophe. Demandons à l’employeur de mettre à la disposition des infirmiers et autres prestataires des soins les matériels de protection contre cette maladie contagieuse</i>» lit-on dans ce document.
A son escale à Goma avant de s’envoler dans la partie nord de la province, le député national Jean-Chrysostome Vahamwiti a interpellé l’autorité compétente à vite régler cette question de paie des infirmiers qui constituent un corps non négligeable dans la riposte contre l’épidémie.
«<i>Nous savons que dans les zones de santé concernées de Beni, Butembo et Lubero, il y a grève des infirmiers. Il sera difficile de lutter contre cette épidémie de virus à Ebola sans d’abord résoudre cette question tout simplement parce que les listings de paie ont plus d’infirmiers fictifs que des infirmiers réels qui sont au travail. Et donc les ministères de la Santé, de la Fonction publique, du Budget et des Finances sont interpellés rapidement. Je n’attendrai pas la rentrée parlementaire pour initier un contrôle parlementaire sur cette question. Parallèlement aux efforts techniques qui sont déjà mis en œuvre, nous devons résoudre ces questions résiduelles importantes parce qu’on ne saura pas lutter contre cette fameuse épidémie sans les infirmiers </i>» a dit à ACTUALITE.CD l’élu de Lubero.
Signalons que l’épidémie d’Ebola a été déclarée à Mangina dans la zone de santé de Manalako en territoire de Beni le 1er août 2018. Cette épidémie a été signalée seulement une semaine après que le ministre de la Santé venait de déclarer la fin de l’épidémie dans l’Equateur. Il s’agit d’une 10ème apparition de la maladie en RDC après sa découverte en 1976<b>.</b><b>
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</b><b>Jonathan Kombi</b>