<b>Au moins sept civils ont été tués par des militaires au cours de mois de mai dernier à Beni (Nord-Kivu).</b>
Selon les informations d’ACTUALITE.CD, deux civils ont été tués il y a deux semaines aux quartiers Ngadi et Mukulya dans les périphéries de la ville de Beni, alors qu’un militaire a tué à son tour, cinq personnes, membres d’une famille samedi dernier dans la localité de Mbau dans le territoire de Beni.
La société civile locale hausse le ton et menace de rompre la coopération avec l’armée en cas de poursuite des tueries des civils par les militaires.
<i>“La société civile condamne les assassinats commis ces jours par certains éléments des FARDC en ville tout comme en territoire de Beni, alors qu'ils sont censés respecter les droits de l'homme, mais malheureusement sont les premiers à les violer. Ce comportement inhumain risque de permettre la rupture des relations civilo militaires dans cette zone où la population est victime des massacres”</i>, a déclaré à ACTUALITE.CD, Kizito-bin-Hangi.
Pour le porte-parole militaire à Beni, le Capitaine Mak Hazukay, il s’agit des cas isolés d’indiscipline souvent sanctionnés.
<i>“Ceux qui disent que ce sont les militaires FARDC qui sont devenus maintenant les premiers ennemis de la population civile nous les qualifions des détracteurs. Ils cherchent des cas isolés pour salir l'armée. Moi je ne vois pas une armée envoyer ses militaires pour tuer la population moins encore pour tracasser cette dernière. Des cas isolés d'indiscipline comme ça nous avons toujours pris soin de les sanctionner”</i>, a déclaré le Capitaine Mak Hazukay.
M. Kizito suggère aux autorités militaires “d’encadrer” les hommes des troupes à travers des séances de sensibilisation sur les droits de l’homme afin d’éviter ce genre d’incident.
<i>“Nous pensons qu’un militaire régulier doit se distinguer d'un ADF ou encore d’un milicien qui n'a pas eu des formations militaires. Nous demandons aux autorités militaires de bien encadrer les hommes des troupes mais aussi d'organiser les séances de formation à leur intention sur les droits de l'homme. Les militaires doivent être en caserne et non pas se promener dans la cité avec arme aussi dans les débits de boisson”</i>, a conseillé le vice-président de la société civile de Beni.
<b>Yassin Kombi depuis Beni</b>