RDC : Le CLC regrette que la MP ait débuté la campagne électorale avec comme candidat… Joseph Kabila

Le Comité Laïc de Coordination (CLC) dit constater que la Majorité Présidentielle bat campagne pour une éventuelle candidature de Joseph Kabila à la prochaine présidentielle. Les laïcs catholiques interpellent la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), instance de régulation des médias en <em>République démocratique du Congo.</em>

<em>« Le Comité Laïc de Coordination (CLC) constate que la campagne électorale de la Majorité Présidentielle a déjà démarré dans les provinces de Kinshasa et de l’Equateur, de surcroît avec pour candidat à la présidentielle, le président de la République sortant, en violation flagrante de la Constitution, de l’Accord de la Saint-Sylvestre et de la loi électorale »,</em> dit le CLC dans un communiqué publié ce mercredi 16 mai 2018.

Les laïcs catholiques s’interrogent également sur l’origine de l’argent de ce déploiement de l’arsenal politique de la Majorité présidentielle.

<em>« Le CLC s’indigne de constater que de gros moyens de propagande commencent ainsi à être déployés au moment où le financement de l’ensemble du processus électoral à travers la CENI bat de l’aile et accumule des retards plus que coupables. Tout en dénonçant cette stratégie de violation systématique des lois de la république et de la politique de deux poids deux mesures, le CLC condamne le silence, en la matière, de la Commission Electorale Nationale Indépendante et du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel », </em>ajoute le CLC.

Le 12 février, les membres du Conseil de sécurité avaient rappelé qu’un engagement public de la part de Joseph Kabila à ne pas briguer de troisième mandat ou à ne pas changer la constitution serait crucial pour instaurer la confiance envers le processus électoral. C’était au cours d’une réunion sur la RDC, organisée par la Côte d’Ivoire, la Guinée Equatoriale, la France, les Pays-Bas, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Réagissant au débat sur la possibilité d’une candidature de Joseph Kabila aux scrutins de 2018, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, avait parlé, le 9 mai dernier, d’un débat « <em>académique</em> » qu’il ne souhaite pas commenter.

<em>« C’est un débat académique. Nous ne sommes pas à l’université. Moi, j’ai fait quelques recherches à l’université, je ne veux pas vous répondre comme chercheur. Je suis porte-parole du gouvernement donc ce débat ne m’intéresse pas »,</em> avait-il dit dans une interview accordée à ACTUALITE.CD