RDC : La machine à voter, un instrument de "tricherie" (Députés UNC)

<strong>Dans une déclaration ce mercredi 16 mai 2018, le groupe parlementaire UNC et alliés a insisté sur l'illégalité de la machine à voter.</strong>

Pour le groupe parlementaire UNC et alliés, l'usage de la machine à voter aux prochains scrutins est non seulement illégal mais pose plus de problèmes qu'il n'en résout.

"<em>Si quelques intellectuels peuvent essayer de la manier, elle sera, si elle est acceptée sans texte, un instrument de tricherie surtout chez les analphabètes. C'est cet électorat qui est plus visé, vu son importance et sa diversité. Personne ne sait qui détient la clé du logiciel de cette machine. Chacun de nous devra se rappeler la peur ressentie à manier l'ordinateur à son avènement.</em>" dit le groupe parlementaire UNC et alliés.

Ces députés du parti de Vital Kamerhe mettent en garde contre tout excès de pouvoir de la part de la commission électorale nationale indépendante en cas de persistance.

"<em>Nous avons démontré qu'avec la modification de la loi électorale, le travail de la Ceni a été simplifié avec le seuil de représentativité et le renforcement des conditions d'éligibilité. Nous avons mis en évidence le fait qu'au stade actuel du droit électoral positif congolais, les supports d'émission des votes relèvent de la compétence du parlement. Cette compétence est constitutionnelle. Si la Ceni persiste à faire usage de la machine à voter,elle sera dans l'hypothèse d'un excès de pouvoir que le contentieux de la légalité ou en annulation peut faire valoir</em>" ajoutent ils.

L'usage de la machine à voter aux prochaines élections n'est prévu ni par la constitution, ni par la loi électorale actuelle.

Seuls la Ceni et le pouvoir soutiennent son utilisation en vue, disent ils, d'alléger le coût des élections. Les États -Unis ont déjà mis en garde contre son usage qui risque de déboucher à des résultats douteux et des violences.

<strong>Stanys Bujakera Tshiamala</strong>