RDC : 120 miliciens rapatriés du Burundi présentés par l’armée à Uvira

L’armée congolaise a présenté, mercredi 7 février 2018, à Uvira (Sud-Kivu), une centaine de miliciens rapatriés du Burundi. Ces miliciens dirigés par le chef de guerre Yakutumba combattent les FARDC dans les hautes montagnes de la région.

« Il s’agit de 120 combattants Yakutumba qui avaient fui au Burundi suite aux pressions de l’armée. Le pays voisin les a renvoyés. Nous avons récupéré beaucoup d’armes d’appui, 75 AK 45, des munitions», a déclaré le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole adjoint des FARDC au Sud-Kivu.

Janvier dernier, l’armée a intensifié la traque contre les miliciens dans nombre de villages situés dans le haut plateau de Minembwe jusqu’à traverser la frontière lacustre entre la RDC et le Burundi.

« Parmi les biens récupérés il y a aussi des pirogues motorisées qu’ils utilisaient sur le Lac Tanganyika », a ajouté le porte-parole militaire.

D’autres miliciens (une trentaine), a poursuivi le capitaine Kasereka, se sont rendus ce jeudi auprès des autorités militaires dans le village Kalenge. Ce qui fait au moins 150 combattants « qui seront mis à la disposition de la justice » pour avoir pris les armes contre le pouvoir.

«Mais ceux qui auront besoin d’intégrer l’armée vont le faire et ceux qui seront démobilisés intègreront la vie civile », a précisé l’officier.

L’armée affirme avoir le contrôle de «tous les villages» jadis conquis par les miliciens dans la province du Sud-Kivu. « Actuellement il y a une dizaine d’hommes seulement qui continuent à galérer avec Yakutumba dans la brousse ».

Le général Philémon Yav, qui dirige la 32ème région militaire, a récemment annoncé avoir reçu « ordre de l’état-major général » de neutraliser les groupes armés actifs dans le Sud-Kivu.

Une opération de l’armée dite de « grande envergure » est également en cours dans le Nord-Kivu contre tous les groupes armés, principalement les islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF) accusés d’avoir tué plus de 1000 civils dans le territoire de Beni.

Patrick Maki