Le président Joseph Kabila estime que les leaders politiques et des églises ont tendance à minimiser ce qui s'est passé au Kasaï.
Au cours de la conférence de presse tenue ce vendredi 26 janvier au Palais de la Nation, il a jugé “<em>grave</em>”, la situation qui a prévalu dans la région du Kasaï.
<i>“Pour ce qui s'est passé au Kasaï, je le considère comme textuellement grave. Pourquoi il y a cette tendance à minimiser ce qui s'est passé ? (...) Qui a minimisé ce qui s'est passé ? Les leaders au sein de nos églises, les leaders politiques tout en sachant que ce sont des terroristes criminels qui ont été à la base de beaucoup de crimes et beaucoup d'actes. Et on a toujours dit que non non ce sont des troupes des personnes non autrement identifiées. Même quand ces mêmes terroristes se sont attaqués aux églises et aux services publics”</i>, a-t-il dit.
Jadis havre de paix, l’espace Kasaïen a basculé dans des violences meurtrières en août 2016 après la mort du chef coutumier Kamwina Nsapu, tué par les forces de sécurité à Tshimbulu, non loin de la ville de Kananga.
Selon l’ONU, au moins 5 000 personnes ont été tuées dans ces violences impliquant policiers, militaires et miliciens Kamwina Nsapu.
Parrain d’une conférence sur la paix et le développement dans la région Kasaï (septembre 2017), Kabila avait exigé que “<em>justice soit faite</em>” et qu’aucun responsable n’échappe à la sanction.
<b>Christine Tshibuyi</b>