Campagne Greenpeace à Matadi : La RDC appelée à s’inspirer du modèle de l'Indonésie sur la gestion des forêts

La République Démocratique du Congo a été appelée à s’inspirer d’autres régions du monde, principalement du modèle de l’Indonésie en matière de protection des forêts. Appel lancé par différents acteurs intervenant dans le secteur de la foresterie  au cours de la campagne organisée dans le grand bateau de Greenpeace a Matadi.

Pour Serge Sabin Ngwato, chargé  de campagne forêt de Greenpeace Afrique et résidant en RDC, les acteurs congolais ont tiré des leçons  de l’Indonésie qui a fait recours  à la foresterie communautaire, ce qui permet actuellement  à ce pays de l’Asie de sauvegarder ses forêts.

«<i>De l’Indonésie, on a vu que c’est une expérience qui a eu pour mérite de se focaliser effectivement sur la gestion participative des communautés locales. L’idée est d’accompagner les communautés locales  à obtenir des concessions forestières et à partir de là, les exploiter de manière durable pour obtenir des revenues durables afin d’améliorer leurs conditions de vie. Le projet est véritablement porté par les communautés qui sont au premier plan dans la mise en œuvre et dans son exécution. Tous les autres partenaires viennent comme accompagnateurs. Comme vous le savez, beaucoup des projets en RDC sont initiés par les communautés mais sans que ces mêmes communautés ne soient réellement impliquées dans le processus de protection de leurs forêts.  L’Indonésie a fourni aux acteurs congolais cette leçon</i> », a affirmé le chargé de forêt Afrique de Greenpeace.

Pour Serge Sabin Ngwato,  il était question dans cette rencontre de Matadi de trouver des solutions alternatives pour la sauvegarde des forêts de Bassin du Congo.

« <i>Greenpeace a organisé des journées qu’on appelle ‘journée solution’ qui visent à promouvoir des solutions alternatives à l’exploitation des forêts. La tribune a été offerte à tous les partenaires qui œuvrent dans le secteur forestier ici au Congo de pouvoir échanger sur le type de solution favorable au développement de la RDC mais surtout favorable à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales, qui vivent et dépendent de ces forêts. Tous les acteurs, bailleurs des fonds, gouvernement, société civile et certaines communautés locales qui sont venus de la province de l’Équateur, territoire de Bikoro, dans la province de la Mongala, territoire de Lisala, ensemble ils ont eu à discuter de manière assez franche sur les solutions possibles pour lutter contre la pauvreté au niveau local qui frappe les communautés. Et la foresterie communautaire reste la meilleure alternative</i> », a-t-il ajouté.

Les différents acteurs se sont  rendu compte que d’autres  problèmes connexes doivent être pris en compte notamment la démographie. Selon eux, dans les années à venir, les populations vont quitter l’arrière-pays pour s’installer dans les villes. D’où l’importance d’apporter des solutions de développement en faisant en sorte que les financements  disponibles pour la sauvegarde des forêts soient gérés de manière coordonnée dans l’objectif d’améliorer la situation socioéconomique des communautés locales.

<strong>Willy Akonda Lomanga depuis Matadi           </strong>