Des affrontements ont opposé l’armée congolaise (FARDC) aux présumés ADF jeudi 26 octobre 2017 dans la soirée au quartier Boikene, au Nord-est de la ville de Beni (Nord-Kivu). Selon Gilbert Kambale, président de la société civile de Beni, des tirs à l’arme lourde et légère ont été entendus, créant une panique généralisée au sein de la population.
Plusieurs habitants des quartiers situés au Nord-Est de la ville se sont précipités vers le centre de Beni, jugé « sécurisé ».
<i>« Il y a eu pratiquement des affrontements. Nous étions dans la zone au Nord-Est de la ville, plus précisément au campus de l’Université Chrétienne Bilingue du Congo où nous tenions la réunion et vers 16 heures, il y a eu crépitements des armes légères et lourdes et nous avons précipitamment quitté le lieu, laissant voitures, motos, ordinateurs pour fuir en brousse et sortir vers le quartier Ndoni. Il y a des morts et des blessés et la population est en train de fuir des quartiers Masiani et Kipriani vers les zones sécurisées de la ville. Maintenant il y a une accalmie parce qu’on entend plus les armes légères et lourdes »,</i> a dit à ACTUALITE.CD, Gilbert Kambale, président de la société civile de Beni.
Le porte-parole de l’Opération Sokola 1 Sud, le Lieutenant Jules Ngongo parle d’une attaque des ADF contre le « bouclier » érigé par l’armée pour protéger la ville.
<i>« Hier à Beni, l’ennemi voulait attaquer l’une de nos positions qui fait boulier de la ville. Nous nous sommes accrochés avec eux au niveau du quartier Boikene. Nous avons réussi à intercepter cette velléité de ces présumés ADF, mais nous avons aussi repoussé ces attaques. Actuellement, la situation est sous contrôle de l’armée. Nous continuons à redynamiser et à pacifier toute la zone malgré la psychose qui règne au niveau du quartier Boikene »,</i> explique le Lieutenant.
Des sources concordantes, il y aurait des morts suite à ces nouveaux affrontements dans la ville de Beni. Mais l’armée dit attendre les derniers ratissages afin de donner un bilan.
<i>« Ce sont des dégâts collatéraux mais à notre niveau, nous n’avons pas encore établi un bilan du côté de l’armée pour affirmer ou infirmer. Ce matin après le checking opérationnel, nous pourrons établir un bilan définitif »,</i> ajoute le porte-parole de l’armée dans la zone.
Depuis la résurgence du phénomène ADF il y a trois semaines dans la région, l’attaque de ce jeudi est la première en pleine ville de Beni.
<b>Patrick Maki</b>