La 3ème édition de Sultani Makutano a ouvert ses portes officiellement, ce vendredi 15 septembre 2017, à Sultani hôtel, dans la commune de la Gombe, devant près de 400 entrepreneurs et autres acteurs économiques. Dans son discours inaugural, le président de la Fédération des Entreprises du Congo, Albert Yuma, a plaidé pour l’industrialisation du pays en mettant un accent particulier et prioritaire sur l’agro-industrie. Pour le président de la FEC, l’agriculture reste le seul domaine capable de porter la croissance rapidement dans le pays étant donné qu’elle est capable de mettre en place une chaîne de valeur élargie.
Pour sa part, Jean Bakole, directeur régional de l’ONUDI, a démontré comment l’Éthiopie a réussi à mettre en place des parcs agro-industriels, en moins d’une année.
«<i>En Éthiopie, nous avons eu le même problème que la RDC sur la durée illimitée pour la mise en place des parcs agro-industriels. Il y a eu des négociations avec les institutions internationales pour la mise en place de toutes ces structures et nous avons fait plus de 4 ans sans succès. Le gouvernement éthiopien a compris que ce projet ne pouvait pas se mettre en place simplement parce qu’il y a eu des facteurs endogènes et exogènes qui ont fait que le projet puisse traîner. Le gouvernement a compris qu’avec un tel processus, il ne pourra jamais mettre en place un seul parc agro-industriel dans le pays. Et l’Éthiopie a levé ses propres fonds équivalent à 1 milliard $ et a démontré auprès de ses partenaires qu’elle pouvait mettre en place des parcs agro-industriels en moins d’une année. Aujourd’hui, nous avons le parc agro-industriel d’Awasa. Il y a juste deux mois, le Nigeria a pris la décision de faire la même chose en s’inspirant du modèle éthiopien pour créer un parc automobile », a affirmé le directeur régional de l’ONUDI</i>.
Pour le directeur résident de la société financière internationale Babacar Faye, il n’y a que des succes-story qui peuvent attirer les investisseurs. A défaut d’apporter des financements, le gouvernement congolais devrait éviter que les entreprises qui sont en place et qui œuvrent déjà ne puissent sombrer et fermer un jour.
«<i>Imaginez un seul instant que les entreprises de ciment nouvellement installées arrivent à fermer à cause de la multiplicité des taxes et des parafiscalités. Quelles sont les conséquences que le pays peut enregistrer en termes d’emplois et d’attractivité pour les autres investisseurs ? </i>», s'interroge-t-il.
En 2012, la RDC s’est fixé l’objectif de mettre en place 5 parcs agro-industriels et des zones économiques spéciales, à l’exemple de celle de Maluku. Mais, actuellement, pas un seul de ces projets n’a encore démarré.
<b>Willy Akonda Lomanga / Desk Eco </b>