La saison culturale A n’a pas produit de bons rendements au Nord et Sud-Kivu, selon une ONG

<span style="font-weight: 400;">L’organisation non gouvernementale CIAT/HarvestPlus (International Center  for Tropical Agriculture) et des partenaires œuvrant dans la filière agricole, évaluent la saison culturale A au cours de laquelle plusieurs cultures ont échoué dans certains territoires des provinces du Nord et du Sud Kivu. Parmi les cultures n’ayant pas donné de meilleurs rendements figurent le maïs et le haricot notamment dans le territoire de Rutshuru. D’après l’organisation, l’évaluation de la saison passée permettra de planifier la saison culturale B qui commence au mois de septembre prochain, en vue d’avoir de bons résultats culturaux.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">“Pour ce qui concerne la saison passée, qui a commencé en février pour se terminer en juin pour le Nord et le Sud Kivu, nous avons pu travailler avec 64 partenaires à qui nous avons remis des semences de base pour les cultures certifiées de maïs et haricot. Ce qui a été remarqué est que dans certains territoires, la production est totalement nulle, on ne va pas se cacher le face. C’est d’abord dans Rutshuru où toutes les productions de maïs, de haricot sont quasiment inexistantes. Dans certains territoires, la situation est relativement bonne mais nous devons revoir la manière de travailler pour commencer la saison, en septembre”</span></i><span style="font-weight: 400;">, a indiqué le professeur Antoine Lubobo, directeur-pays de International Center  for Tropical Agriculture.</span>

<span style="font-weight: 400;">A Rutshuru (Nord-Kivu) plus particulièrement, l’échec de la saison culturale A qui s’est achevée en juin dernier, a été causé par le changement climatique, la présence des chenilles mais aussi la sécheresse.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">“Nous avons recommandé (Ndlr aux agriculteurs) d’utiliser de pesticide mais malheureusement ce produit n’était pas disponible sur le marché et ce qui était là  n’avait pas une efficacité biologique. Nous</span></i><i><span style="font-weight: 400;"> </span></i><i><span style="font-weight: 400;">avons associé les universités et les centres de recherche qui ont des laboratoires pour commencer à réfléchir sur l’efficacité biologique de pesticide mais aussi former les gens, mieux vaut prévenir que guerre. Cela réside sur le choix des variétés et la qualité des semences mais aussi faire le traitement préventif. Il ne faut pas attendre que les chenilles soient là parce que si elles sont là, quelle que soit la méthode qu'on va utiliser, la culture ne sera pas en mesure de donner le meilleur rendement qu’elle pouvait donner”</span></i><span style="font-weight: 400;">, a insisté M. Lubobo.</span>

<span style="font-weight: 400;">En juillet dernier, ACTUALITE.CD a diffusé un reportage sur la baisse des activités rustiques dans le territoire de Rutshuru durant la saison culturale A. A la plantation de Nyiongera par exemple, le maïs, le haricot, le sorgho, le soja … n’avaient pas donné de bons résultats, ce qui est à la base de leur rareté sur le marché à Rutshuru, territoire considéré comme “grenier agricole” du Nord-Kivu.</span>

<b>Patrick Maki</b>