Zeid Ra’ad Al Hussein, haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a déclaré, ce mardi 20 juin 2017, lors de la session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève, que la République démocratique du Congo n’a pas de moyens de rendre justice aux victimes des violences qui sévissent dans l’espace Kasaï.
Pour cette agence de l’ONU qui œuvre pour la promotion et le respect du droit international des droits de l’homme, il pourrait y avoir jusqu'à 2 000 personnes tuées dans les Kasaï depuis le début des violences.
Le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme dit déplorer le «manque de coopération» du ministère congolais des Droits humains, au sujet des exactions qui se déroulent au centre de la RDC.
<strong>La Chine contre une enquête indépendante</strong>
Quant à une enquête indépendante de l’ONU dans les violences aux Kasaï - qui a été soutenue notamment par Luxembourg et la Belgique -, l’Algérie, le Burundi, l’Égypte ainsi que la Chine s’y sont opposés. Pékin estime que la République démocratique du Congo est suffisamment compétente pour résoudre cette crise sécuritaire dans l’espace Kasaï.
Cette position a également été évoquée, ce mardi, peu avant le Conseil des Droits de l’Homme, par le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, lors de son point de presse à Kinshasa. Selon ce dernier, Kinshasa est favorable à la collaboration de l’ONU mais il s’oppose à une enquête parallèle des Nations Unies dans les violences aux Kasaï.
<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>